Le Haut conseil islamique du Mali (HCIM), principale organisation islamique dans ce pays à 90% musulman, qui avait appelé à ce rassemblement, dénonce "les discours irresponsables, diffamatoires, calomnieux et anti-républicains" de M. Macron "sur l'islam et les caricatures", a déclaré son secrétaire-général adjoint, Moussa Bocar Bah.
L'organisation, courroie de transmission traditionnelle entre le pouvoir et les musulmans du Mali, réclame des "excuses à la communauté musulmane du monde" du président français, a-t-il ajouté."La France et les Français ont dépassé les bornes. Ils ont touché à l'intouchable, notre prophète Mahomet. C'est impardonnable", a pour sa part estimé un vice-président du HCIM, Mohamed Traoré."Stop à la provocation. Sinon il y aura pire", menaçait une banderole déployée dans la mosquée, pleine à craquer, où était notamment présent l'imam conservateur Mahmoud Dicko, ancien dirigeant du Haut Conseil et l'une des personnalités les plus influentes du Mali.
Ça se passe à la grande mosquée de Bamako, le meeting de protection du Haut Conseil Islamique du Mali contre la sortie du Président Français, Emmanuel Macron sur la caricature du Prophète Mohamed (PSL).#FranceBoycott #Islam #Mali pic.twitter.com/mNfxr6N6L7
— KONATE Malick (@konate90) October 28, 2020
Lors de la cérémonie d'hommage à Samuel Paty, professeur d'histoire décapité près de Paris le 16 octobre dans un attentat islamiste pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète de l'islam, le président Emmanuel Macron a promis que la France ne renoncerait pas à ces dessins, au nom de la liberté d'expression. Il est depuis lors devenu la cible de manifestations dans plusieurs pays.
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