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Alors que des dizaines de milliers de personnes venant de Libye se pressent à la frontière tunisienne, le HCR a renouvelé l'appel urgent lancé la veille pour que "des moyens financiers et logistiques massifs dont des avions, des bateaux et du personnel spécialisés" participent à l'effort d'évacuation.
Répondant à l'appel, le gouvernement français a annoncé qu'il allait utiliser des rotations d'avions gros porteurs et un navire pour évacuer prochainement vers l'Egypte au moins 5.000 travailleurs égyptiens réfugiés à la frontière tuniso-libyenne.
La Grande-Bretagne a annoncé le lancement d'une opération de pont aérien pour ramener en Egypte plusieurs milliers de personnes présentes sur la frontière tuniso-libyenne, avec un premier vol prévu mercredi dans la journée.
Pour sa part, la Commission européenne enverra sa responsable à l'aide humanitaire en Afrique du Nord et a augmenté son aide d'urgence de 3 à 10 millions d'euros.
Le PAM a annoncé une plan d'aide alimentaire d'urgence de trois mois visant 2,7 millions de personnes en Libye, Egypte et Tunisie.
L'Italie a également envoyé une mission humanitaire en Tunisie pour venir en aide aux réfugiés.
Les Etats-Unis vont envoyer deux équipes humanitaires aux frontières de la Libye avec la Tunisie et l'Egypte et l'agence américaine pour le développement international (USAID) a mis de côté 10 millions de dollars pour des opérations de secours dans la région, avait par ailleurs indiqué lundi lors de son passage à Genève la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
La responsable des opérations pour le HCR Janet Lim, prenant la parole mercredi devant le Conseil des droits de l'Homme, a appelé à un effort "concerté" de la communauté internationale.
"Nous sommes confiants du fait que les gouvernements tunisien et égyptien feront de leur mieux pour garder les frontières ouvertes à tous ceux forcés de fuir la Libye" a-t-elle dit.
Mais, "il est clair que ces pays ont besoin d'une aide urgente en raison des profonds changements qu'ils viennent de vivre eux-mêmes récemment et leur propre processus de changement" qui demeure "fragile" a-t-elle ajouté.
Les autorités tunisiennes ont exprimé leur crainte d'"une catastrophe humanitaire" alors que, au poste-frontière de Ras Jedir, des milliers de personnes "au rythme de 10.000 par jour" continuent d'affluer.
La situation risque de "devenir ingérable" renchérit Jean-Philippe Chauzy de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), en route pour la Tunisie."Les capacités d'accueil en Tunisie sont saturées" a-t-il dit à l'AFP.
"Il faut absolument une assistance pour offrir un retour à des gens qui ne demandent qu'à rentrer" chez eux, a-t-il dit.
Il a précisé que 12 pays dont les Philippines, le Bengladesh, le Vietnam et le Sri Lanka ont demandé de l'aide à l'OIM pour le retour de migrants travaillant comme contractuels en Libye.
L'OIM indique par ailleurs que 4.000 travailleurs migrants, essentiellement originaires du Niger, sont actuellement bloqués à Misrata, à environ 200 km à l'est de Tripoli.Deux d'entre eux auraient été tués lundi alors qu'ils étaient sortis chercher des vivres, selon un témoignage.
Le responsable de la sécurité de l'ex-président centrafricain Ange-Félix Patassé a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à Bangui en même temps qu'un soldat congolais de la Force multinationale de l'Afrique centrale (Fomac) et un pasteur, a-t-on appris de sources concordantes.
Les organisations humanitaires s'inquiètent du sort des migrants originaires d'Les organismes humanitaires s'inquAfrique sub-saharienne qui sont empêchés de franchir la frontière tunisienne.
Ce sont "ceux qui ont le plus peur en ce moment", a indiqué un responsable du HCR, faisant état de messages provenant de personnes se disant "attaquées par des locaux qui disent qu'ils sont des mercenaires".
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