Parallèlement, l'aviation éthiopienne a mené lundi de nouveaux bombardements aériens, sur des "zones choisies" du Tigré, a indiqué l'armée éthiopienne.Lauréat 2019 du prix Nobel de la paix, M. Abiy a lancé le 4 novembre une intervention dans cette région du Nord du pays, en réaction à des attaques de deux bases militaires fédérales par les forces des autorités tigréennes - qui les ont démenties."Les inquiétudes sur le fait que l'Ethiopie va sombrer dans le chaos sont infondées et résultent d'une incompréhension profonde de notre contexte", écrit lundi sur Twitter M. Abiy."Notre opération de maintien de l'ordre, en tant qu'Etat souverain capable de gérer ses affaires internes, se terminera sous peu en mettant fin à l'impunité existante", ajoute-t-il.Le Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), parti qui dirige la région et a dominé les structures de pouvoir en Ethiopie durant près de 30 ans, jusqu'à ce que M. Abiy devienne Premier ministre en 2018, défie depuis plusieurs mois l'autorité du gouvernement fédéral.Ses dirigeants affirment être depuis injustement visés par des poursuites anticorruption, écartés des postes de responsabilité et rendus responsables de tous les maux du pays. De son côté, M. Abiy accuse le TPLF de chercher à miner son agenda de réformes.La tension entre le gouvernement fédéral éthiopien et les autorités régionales du Tigré s'était considérablement accrue depuis l'organisation par le TPLF en septembre d'élections régionales, qualifiées "d'illégitimes" par Addis Abeba.Le TPLF a accusé lundi l'aviation éthiopienne d'avoir bombardé 10 localités du Tigré et affirmé avoir abattu un de ses appareils.Un haut responsable de l'armée éthiopienne, le général Mohammed Tessema a déclaré au média public EBC, que l'aviation éthiopienne menait lundi des bombardements aériens sur des "cibles choisies" et qualifié de "complètement faux" le fait qu'un avion ait été abattu par le TPLF.Dimanche, le nouveau chef de l'armée Berhanu Jula avait affirmé que l'armée éthiopienne s'était "emparée" de quatre villages de l'Ouest du Tigré, où se sont concentrés les combats.La communauté internationale a fait part de son inquiétude de voir le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique (plus de 100 millions d'habitants) sombrer dans un long conflit opposant la puissante armée fédérale aux très aguerries forces de sécurité tigréennes.Selon un décompte de l'AFP basé sur les témoignages de sources médicales et de travailleurs humanitaires, plus de 200 soldats ont été blessés et huit tués.La coupure des réseaux internet et téléphoniques au Tigré rendent extrêmement difficile la vérification de la situation sur place.fb/np/bp/md/ayv/sba
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