Pourparlers libyens: le chef de la diplomatie française "prudent"

Infos. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a jugé "encourageant" le processus en cours de règlement de la crise libyenne, marqué lundi par l'ouverture d'un forum politique interlibyen en Tunisie, en soulignant toutefois qu'il fallait "rester prudent".

Pourparlers libyens: le chef de la diplomatie française "prudent"
"Il y a sur le dossier libyen des signaux encourageants", "une dynamique positive", a-t-il dit au cours d'une visite de travail à Rabat, tout en soulignant qu'il fallait "rester prudent, car le passé nous a amenés parfois à avoir des déceptions".Au cours d'un point presse commun, son homologue marocain Nasser Bourita a pour sa part appelé à "exploiter le momentum" des différentes négociations en cours.Des pourparlers au sein du Forum de dialogue politique se sont ouverts lundi matin en Tunisie sous l'égide de l'ONU, pour discuter de la formation d'un gouvernement unifié et de l'organisation d'élections nationales, après neuf ans de conflit.Depuis le cessez-le-feu décidé en août, consolidé en octobre par un accord permanent avec effet immédiat, différentes réunions thématiques se sont tenues au Maroc, en Egypte et en Suisse, pour sortir le pays de l'impasse.Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est déchirée entre le Gouvernement d'union nationale (GNA) dans l'Ouest, basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est.Pendant leur point de presse, MM. Le Drian et Bourita ont aussi exprimé "leurs convergences de vue" sur la situation au Sahel et au Mali.Concernant le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole au statut toujours indéfini, M. Le Drian s'est dit "préocupé par le blocage" du passage frontalier de Guerguerat, à la frontière de la Mauritanie et de l'immense territoire que se disputent depuis des décennies le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l'Algérie. Environ 200 routiers marocains ont lancé la semaine dernière un appel au secours à Rabat et Nouakchott en se disant bloqués par des "milices affiliées à des séparatistes". Le roi du Maroc Mohamed VI a dénoncé dans un récent discours des "agissements inacceptables par lesquels on cherche à entraver la fluidité du trafic entre le Maroc et la Mauritanie".Les négociations menées par l'ONU et impliquant le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie sont suspendues depuis plusieurs mois.Le Polisario, qui a proclamé une République sahraouie (RASD) au début des années 1980, milite pour l'indépendance et réclame un référendum d'autodétermination.Le Maroc veut une "autonomie sous contrôle" pour le territoire qu'il contrôle à 80%. La France considère le "plan d'autonomie marocain comme une base sérieuse et crédible pour une solution négociée", a rappelé M. Le Drian lundi.

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