La justice invoque des menaces que ces opposants auraient proférées et qui seraient "de nature à troubler la sécurité et l'ordre publics".Le président de l'Union des forces démocratiques (UFDG), Cellou Dalein Diallo, challenger du sortant Alpha Condé à la présidentielle du 18 octobre, a dénoncé sur Facebook une opération destinée à faire passer le "coup d'Etat électoral" auquel s'est livré M. Condé selon lui, et à "décapiter (son) parti en se livrant à l'arrestation de ses dirigeants". La Cour constitutionnelle a définitivement proclamé samedi M. Condé, 82 ans, vainqueur dès le premier tour, avec 59,5% des suffrages, contre 33,5% pour Cellou Dalein Diallo. Ce dernier assure que c'est lui qui a gagné et que les résultats sont truqués.La candidature de M. Condé à un troisième mandat consécutif a provoqué des mois de manifestations durement réprimées et de violences qui ont fait des dizaines de morts civils depuis octobre 2019 et dans les jours suivant l'élection.S'exprimant après l'arrêt de la Cour constitutionnelle, M. Condé avait proclamé samedi que la "pagaille" était finie et qu'on couperait la "queue" de quiconque la montrerait pour causer du désordre.Le procureur de Dixinn, dans la banlieue de Conakry où se sont produites de nombreuses violences, a dit mardi soir avoir ouvert une enquête judiciaire sur les violences. La police recherche "activement certaines personnes, dont Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui, Sékou Koundouno, qui ont proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l'ordre publics", a dit le magistrat, Sydy Souleymane Ndiaye.La plupart sont des cadres de l'UFDG."Une dizaine de pick-up de la police ont envahi notre concession (propriété) et les agents très menaçants sont partis avec mon mari, son frère et un de ses neveux", a dit à l'AFP Mamouna Bah, la femme d'Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l'UFDG.
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