"Je ne regrette rien parce que notre combat est contre la laïcité de l'Etat malien. Si j'en ai la possibilité, je recommencerai", a dit le principal accusé, Souleymane Keïta, 61 ans, présent à l'audience, de même que deux autres accusés.Les 12 autres, absents, ont été condamnés à la peine capitale par contumace, ce qui n'est pas exceptionnel au Mali, confronté depuis 2012 à la propagation jihadiste et coutumier de semblables procès.Dans les faits, le Mali n'applique pas la peine de mort depuis 1980, même si elle figure toujours dans les textes. Les peines prononcées devraient donc équivaloir à des condamnations à la prison à vie.Souleymane Keïta était jugé en tant que chef de la katiba (unité combattante) Khaled Ibn al-Walid, surnommée "l'Ansar Dine du sud", par référence à l'un des groupes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali en 2012 jusqu'à une intervention militaire internationale lancée par la France.Ansar Dine, fondé par le Touareg Iyad Ag Ghaly, s'est joint en 2017 à plusieurs autres groupes armés pour créer le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda et qui a revendiqué la plupart des principaux attentats au Sahel.Souleymane Keïta aurait combattu aux côtés d'Iyad Ag Ghaly dans le nord, après le début des rébellions indépendantistes et islamistes en 2012. Après l'intervention militaire à l'initiative de la France en janvier 2013, il aurait créé sa katiba dans le sud, sa région d'origine.Selon l'accusation, Iyad Ag Ghaly et Souleymane Keïta avaient pactisé pour que la katiba Khaled Ibn al-Walid s'emploie à imposer la charia dans le sud. Ansar Dine aurait soutenu financièrement la katiba Khaled Ibn al-Walid.Cette dernière comptait environ 200 membres, disait un responsable sécuritaire malien au moment de l'arrestation de Souleymane Keïta en 2016.
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