Sa dépouille a été transférée du cimetière municipal de Bissau au cimetière des Martyrs, où est notamment inhumé Amilcar Cabral, héros de l'indépendance de la Guinée-Bissau (1974) et du Cap-Vert (1975), deux ex-colonies portugaises.L'armée s'est longtemps opposée à l'enterrement de Nino Vieira dans le cimetière des Martyrs, où reposent également les présidents Malam Bacai Sanha et Kumba Yala. En 2015, l'Assemblée nationale de Guinée-Bissau avait adopté une résolution le réhabilitant.Joao Bernardo Vieira avait participé à la lutte pour l'indépendance aux côtés d'Amilcar Cabral, dirigeant du Parti africain de l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), assassiné en 1973 à Conakry.Il avait ensuite dirigé la Guinée-Bissau de 1980 à 1999, avant d'être renversé par un coup d'Etat. Il était revenu au pouvoir en 2005, après son élection comme président de la République, jusqu'en 2009, année de son assassinat par des militaires.Ces soldats avaient affirmé l'avoir tué pour venger le chef de l'armée, Batista Tagme Na Waie, mort dans un attentat à la bombe quelques heures auparavant.Joao Bernardo Vieira "n'appartient pas qu'à sa seule famille. C'est un patrimoine national. Je n'ai pas besoin de solliciter l'autorisation de qui que ce soit pour corriger l'injustice à son égard", a déclaré lundi le président bissau-guinéen, l'ex-général Umaro Sissoco Embalo, qui a accédé au pouvoir en début d'année à l'issue d'une élection présidentielle controversée. Le transfert de Nino Vieira dans la nécropole des héros de l'indépendance s'inscrit dans le cadre de la "réconciliation nationale", a souligné M. Embalo.Le cimetière des Martyrs se trouve dans la Fortaleza d'Amura (Forteresse d'Amura), dont la structure originale a été construite par les Portugais à partir de 1696 et qui abrite à présent le siège de l'état-major des armées à Bissau.Le cercueil, recouvert du drapeau national, a été porté par six officiers, sous une musique militaire, en présence de la veuve du président Vieira, Isabel Romano Vieira, ainsi que des chefs des armées de Gambie et de Sierra Leone.Le président de la transition au Mali, Bah Ndaw, un ancien officier sorti de sa retraite, en tournée dans la région, a également assisté à la cérémonie. La présence du public était en revanche restreinte à cause du Covid-19.
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