Le ministre libyen de l'Intérieur reçu à Paris par trois ministres de premier plan

Infos. Le ministre libyen de l'Intérieur, Fathi Bachagha, va rencontrer le chef de la diplomatie française, la ministre des Armées ainsi que son homologue jeudi et vendredi à Paris en pleines tractations sur la transition politique en Libye.

Le ministre libyen de l'Intérieur reçu à Paris par trois ministres de premier plan
Ce poids lourd de la vie politique libyenne, originaire de Misrata (Nord), cité côtière et commerçante dotée de puissantes milices, est réputé proche de la Turquie. Son nom est souvent cité parmi les successeurs possibles du Premier ministre, Fayez al-Sarraj.Il sera reçu ce jeudi après-midi par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, après un entretien en début d'après-midi avec son homologue Gérard Darmanin, et avant une rencontre vendredi avec Florence Parly.Le chef de la diplomatie française et ex-ministre de la Défense est impliqué de longue date dans la recherche d'une solution au conflit libyen, qui reste d'actualité plus de neuf ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.M. Le Drian se voit régulièrement reprocher d'avoir longtemps soutenu l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, face au Gouvernement d'union nationale (GNA) de Tripoli, reconnu par l'ONU, ce dont il se défend.L'entretien avec Fathi Bachagha s'inscrit "dans le cadre des contacts réguliers que la France entretient avec l'ensemble des acteurs libyens", a relevé la porte-parole du Quai d'Orsay.Il s'agit d'assurer la "pleine mise en oeuvre du cessez-le-feu" et d'avancer dans la transition politique, a ajouté Agnès von der Mühll.Des pourparlers interlibyens se sont conclus dimanche à Tunis par un accord sur des élections nationales en décembre 2021, mais pas sur les têtes du futur exécutif, composé d'un conseil présidentiel de trois membres et d'un chef de gouvernement.La Libye est déchirée entre le GNA, basé dans l'Ouest et soutenu par la Turquie, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, soutenu par les Emirats arabes unis et la Russie notamment.Après l'échec de l'offensive lancée par le maréchal Haftar en avril 2019 pour s'emparer de Tripoli, les deux camps ont conclu un cessez-le-feu permanent en octobre, qui prévoit notamment le départ des mercenaires étrangers et le démantèlement des milices.La Turquie est accusée d'avoir envoyé des milliers d'islamistes syriens pro-turcs en Libye, et la Russie d'être présente indirectement via les mercenaires du groupe Wagner."Il faut veiller à ce que l'accord soit bien mis en oeuvre, notamment le départ des mercenaires et forces étrangères sous trois mois", souligne-t-on à Paris où l'on s'inquiète d'éventuelles menaces d'attentats en Europe.Le ministre libyen de l'Intérieur a aussi discuté à Paris de coopération bilatérale en matière de sécurité et de lutte contre l'immigration illégale, dont la Libye est une plaque tournante.Il a annoncé par ailleurs dans un tweet avoir signé jeudi un protocole d'accord avec la société française Idemia pour l'acquisition de technologies d'identification biométrique.

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