Le Tigré, province dissidente du Nord éthiopien, est le théâtre de violents combats depuis le lancement le 4 novembre d'opérations militaires par le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, contre le Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF) qui dirige la région et défie depuis plusieurs mois l'autorité du gouvernement fédéral.Des centaines de personnes ont été tuées et, selon les autorités soudanaises, 36.000 se sont réfugiées au Soudan.Les autorités soudanaises ont évoqué le chiffre de 200.000 réfugiés éthiopiens si la guerre se prolonge.Selon le représentant du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) au Soudan, Axel Bisschop, plusieurs milliers de réfugiés arrivent chaque jour à la frontière.A ce rythme, 200.000 réfugiés pourraient entrer au Soudan durant les six prochains mois, a-t-il expliqué, lors d'un point de presse virtuel retransmis à Genève."C'est un chiffre utilisé pour la planification, afin d'être parfaitement préparés", a-t-il précisé.L'ONU et ses partenaires humanitaires ont besoin de 200 millions de dollars (169 millions d'euros) pour aider les réfugiés éthiopiens, dont 50 millions de façon "immédiate", selon lui."Nous avons rencontré des enseignants, des infirmières, des employés de bureau, des agriculteurs et des étudiants qui ont été complètement pris par surprise. Beaucoup ont fui sans rien d'autre que ce qu'ils avaient avec eux, puis ont dû marcher pendant des heures et traverser une rivière pour trouver refuge au Soudan", indique un communiqué du HCR.Ces réfugiés arrivent dans des régions reculées disposant de très peu d'infrastructures et les besoins sont "énormes", selon l'agence onusienne.Plus de 5.000 réfugiés ont été transférés dans le camp d'Um Raquba. "Nous nous efforçons de décongestionner la frontière", a indiqué Axel Bisschop.Le nombre de déplacés en Ethiopie augmente également chaque jour, et "le manque d'accès aux personnes dans le besoin, associé à l'incapacité d'acheminer les secours dans la région, reste un obstacle majeur", explique le HCR.Il est également "de plus en plus préoccupé par la sécurité de tous les civils dans le Tigré, y compris les 100.000 réfugiés érythréens qui se trouvent dans quatre camps dans cette région". A ce sujet, l'agence onusienne est "très inquiète", n'ayant pas "eu de nouvelles de son personnel" sur place "depuis lundi".
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