Les élections régionales sont prévues pour le 6 décembre prochain au Cameroun. Mardi 17 novembre, une réunion des gouverneurs a mis l'accent sur leur sécurisation. Ces élections ont été annoncées, il y a un an, par les autorités, après le grand dialogue national, comme une réponse à la guerre qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso). Mais, pour Stéphane Akoa, chercheur à la fondation Paul Ango Ela, ces élections ne résoudront pas la crise :
« Les événements récents convainquent le monde que le système sécuritaire reste relativement poreux et que les groupes armés peuvent intervenir au cœur des villes. Cela inquiète et fragilise le sentiment de protection et de possibilité de vivre ces élections sans incidents. »
Dans les régions du Noso, plusieurs personnalités ont subi des kidnappings, ces dernières semaines, et des écoles ont été attaquées, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les enfants.
« Il y a beaucoup d'autres conditions qui ne sont pas remplies pour le bon déroulement des élections. Il n'y a que des candidatures du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti présidentiel) en plus des chefs traditionnels qui sont RDPC, malgré le mode d'élection. Cette hégémonie du RDPC agace » conclut Stéphane Akoa.
Ecoutez-ci dessous, Stéphane Akoa, chercheur à la fondation Paul Ango Ela :
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