"La Cour de cassation a rejeté mercredi tous les recours de la défense. C'est la décision finale" pour les 23 Sahraouis, condamnés pour les heurts meurtriers survenus en 2010 dans la partie du Sahara occidental contrôlée par le Maroc, a indiqué Mohamed Fadel Leili à l'AFP. Ce groupe de Sahraouis avait été condamné par un tribunal militaire en 2013, avec des peines allant de 20 ans de prison à la perpétuité.Après des protestations d'organisations de défense des droits humains et des proches des condamnés, mais aussi à la suite d'une réforme judiciaire, l'affaire avait été renvoyée en appel devant une juridiction civile, qui avait prononcé des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité en 2017.Quatre des accusés ont purgé leur peine, 19 sont actuellement toujours en détention, selon l'avocat joint par l'AFP. Les heurts avaient éclaté le 8 novembre 2010, quand les forces marocaines étaient intervenues pour démanteler le camp "Gdim Izik", au sud de la ville de Laâyoune, plus grande ville du Sahara occidental, où quelque 15.000 Sahraouis s'étaient installés pour protester contre leurs conditions de vie.L'intervention avait dégénéré en violents affrontements puis en émeute à Laâyoune. Selon Rabat, onze membres des forces de l'ordre avaient été tués et plusieurs dizaines d'autres blessés.Désarmées, certaines victimes avaient été égorgées, ou leur cadavre souillé, selon des vidéos des forces de l'ordre qui avaient choqué l'opinion publique.Le Maroc et le mouvement indépendantiste sahraoui du Front Polisario s'étaient accusés mutuellement d'avoir provoqué les affrontements.La décision de la cour de cassation intervient dans un contexte de fortes tensions au Sahara occidental, où des tirs ponctuels opposent le Maroc et le Front Polisario depuis le 13 novembre, après trente ans de cessez-le-feu sous l'égide des Nations unies.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous