Cette interpellation fait suite à une enquête ouverte après "des renseignements faisant état depuis quelques temps d'un plan de déstabilisation des institutions de la République" au sein du mouvement auquel appartient Mme Adjamagbo-Johnson. L'enquête a révélé que cette opposante "était en possession de documents en lien avec le plan de déstabilisation du pays", a ajouté le procureur dans ce communiqué lu à la télévision nationale. Brigitte Adjamagbo-Johnson est membre du mouvement d'opposition appelé "Dynamique Mgr. Kpodzro". Selon ses proches interrogés par l'AFP, Mme Adjamagbo-Johnson a été interpellée à son domicile et conduit au Service central de recherches et d'investigations criminelles (SCRIC).Un membre de ce mouvement Gérard Djossou a déjà été arrêté vendredi soir et une perquisition à son domicile a permis "la découverte et la saisie de documents qui révèlent la projection d'actions violentes" prévue ce samedi lors d'une journée de manifestation, selon le procureur. Ce mouvement avait appelé à une marche ce samedi à Lomé pour protester contre les résultats de la présidentielle du 22 février, manifestation interdite par le gouvernement, officiellement à cause du coronavirus. Aucun rassemblement n'a été observé dans la capitale togolaise, a constaté un journaliste de l'AFP.L'ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, chef de file de ce mouvement, qui a obtenu 19,46% des suffrages lors de l'élection présidentielle, contre 70,78% pour Faure Gnassingbé, conteste toujours ces résultats. M. Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans, a été réélu depuis lors de scrutins tous contestés par l'opposition.
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