Soudan: des hauts militaires vont être interrogés sur la répression de juin 2019

Infos. Des hauts gradés de l'armée soudanaise vont être interrogés par une commission d'enquête à partir de mi-décembre concernant la dispersion sanglante d'une manifestation prodémocratie en juin 2019 qui avait entraîné la mort d'une centaine de personnes, a rapporté jeudi l'agence de presse Suna.

Soudan: des hauts militaires vont être interrogés sur la répression de juin 2019
Le 3 juin 2019, près de deux mois après la chute de l'autocrate Omar el-Béchir par un soulèvement populaire inédit, des hommes armés en tenue militaire avaient dispersé dans le sang un sit-in organisé par des manifestants devant le QG de l'armée à Khartoum.Le Conseil militaire de transition (CMT) ayant remplacé Béchir avait regretté "des erreurs" après avoir demandé à ses commandants "un plan pour disperser" les manifestants."Tous les membres de ce que fut le CMT, aujourd'hui dissous, doivent se présenter devant cette commission d'enquête indépendante", a affirmé mercredi le conseiller média du général Abdel Fattah al-Burhane, commandant en chef de l'armée, dans des propos rapportés par l'agence officielle Suna.M. Burhane était le chef du CMT, dissous au moment de la création en août 2019 du Conseil de souveraineté, la plus haute instance de pouvoir au Soudan, qu'il préside depuis."La date du 16 décembre a été choisie pour le début des auditions des membres du CMT et les convocations sont parvenues aux intéressés mercredi", a affirmé le général al-Tahir Abou Hajjah, cité par l'agence Suna.La commission est présidée par Nabil Adib, un avocat des droits de l'homme, nommé en octobre 2019 par le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok.La répression du 3 juin est le plus sanglant épisode du mouvement de contestation du régime de l'ancien président Omar el-Béchir, qui a duré cinq mois et fait plusieurs centaines de morts, selon divers bilans.Un comité de médecins, proche des manifestants a avancé un bilan de 127 morts mais les autorités n'ont parlé que de 71 tués.Une première enquête en juin 2019, ordonnée par le Conseil militaire, avait établi que des membres de Forces de soutien rapide (RSF), une organisation paramilitaire, étaient impliqués dans le bain de sang.

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