Crise politique en RDC: l'Assemblée demande une enquête interne sur des accusations de corruption

Infos. L'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a demandé une enquête interne sur des "faits graves de corruption" sous forme de tentatives d'achat de députés, en pleine crise avec le chef de l'État Félix Tshisekedi.

Crise politique en RDC: l'Assemblée demande une enquête interne sur des accusations de corruption
Le président Tshisekedi gouverne en coalition avec la majorité parlementaire Front commun pour le Congo (FCC) fidèle à son prédécesseur Joseph Kabila. Le chef de l'État doit annoncer dans les jours qui viennent des solutions pour sortir de la crise avec ses partenaires du FCC.Dans ce contexte, la présidente pro-Kabila de la chambre basse, Jeanine Mabunda, a saisi un "comité des sages" de l'Assemblée pour "faire toute la lumière sur les graves allégations de corruption", selon une décision parvenue jeudi à l'AFP.Selon ce document, des députés ont dénoncé le 9 novembre "des allégations de fraude et de corruption visant à obtenir leur adhésion viciée à certaines démarches à caractère parlementaire"."Le parti présidentiel UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) a tenté de corrompre un certain nombre de députés notamment ceux issus du FCC", a dit à l'AFP une source parlementaire qui a requis l'anonymat.Selon cette source, ils se sont vu proposer de l'argent pour signer une pétition visant "à faire tomber le bureau de l'Assemblée nationale" et sa présidente.Le FCC revendique au moins 305 députés sur 500 à l'Assemblée nationale.L'accord secret de coalition a permis en janvier 2019 la première transition pacifique du pouvoir dans l'histoire du Congo entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur des élections du 30 décembre 2018.Englué dans les tensions avec le FCC, le chef de l'État a organisé des consultations politiques afin de créer une "Union sacrée" de la nation. Les "consultations" tendent "courageusement vers une requalification de cette majorité +factice+", avec "une recomposition des alliances", pour donner au président "une marge de manoeuvre suffisante", a estimé mercredi la direction de la communication de la présidence.Ancien opposant, le président Félix Tshisekedi avait promis de faire de la lutte contre la corruption l'une des priorités de son mandat.

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