Ces divergences sont telles que le Conseil, sous présidence de l'Afrique du Sud en décembre, n'a pu se mettre d'accord sur une date de réunion ce mois-ci pour décider de la suite à donner à la mission Minuad, qui compte encore près de 8.000 militaires, policiers et civils dans l'ouest du Soudan.D'un côté, la demande de Khartoum est soutenue par la Russie, la Chine et les membres africains du Conseil. "Il faut tenir compte de la demande des autorités soudanaises", a souligné Moscou en disant ne pas voir dans les affrontements qui continuent au Darfour "un changement de dynamique". La Chine a plaidé pour la non-ingérence et le Niger, au nom des Africains, pour que la Minuad "passe le témoin le 31 décembre" à Khartoum. De l'autre, les Occidentaux mettent en avant la protection des civils et appellent à un processus graduel. Le retrait doit être "responsable" et sans hâte, ont souligné l'Estonie et les Etats-Unis, tandis que la Belgique demandait de "la prudence" pour "éviter de perdre les acquis". Les départements des Opérations de paix et Logistique de l'ONU considèrent qu'il faut six mois pour procéder à une fin de mission. Si le processus est compressé, il s'agira d'un "travail titanesque" dans une région sans accès à la mer et ne disposant que d'une piste d'atterrissage de taille moyenne, ont-ils fait valoir.Après la Minuad, déployée depuis 2007 et qui a compté jusqu'à 16.000 hommes, l'ONU restera au Soudan via une mission politique sans Casques bleus (Minuats), en cours de création à Khartoum et qui conservera un bureau au Darfour.
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