Les islamistes avaient attaqué lundi soir Mute, situé seulement à une vingtaine de km de la péninsule d'Afungi, centre névralgique d'un projet qui représente l'un des plus gros investissements en Afrique et auquel participe notamment le groupe français Total."Après deux jours de combats intenses, nous sommes parvenus à reprendre le village", a affirmé une source militaire déployée à proximité, au port de Palma, dans la province de Cabo Delgado.Mute a longtemps servi de zone tampon entre les installations de gaz naturel et le port stratégique pour l'acheminement des infrastructures, Mocimboa da Praia, contrôlé par les jihadistes depuis août. L'attaque a conduit Total à suspendre les travaux de construction sur le site du projet, selon des sources mozambicaines.Le géant pétrolier, qui a annoncé en juillet la signature d'un accord de financement de 13 milliards d'euros pour son projet d'exploitation des réserves sous-marine de gaz, découvertes au large de la province, a refusé de commenter cette affirmation sur une suspension des travaux, se contentant de déclarer à l'AFP qu'il "suivait attentivement l'évolution de la situation", en "contact permanent avec les autorités mozambicaines".Les attaques jihadistes, qui ont débuté en 2017, montent en puissance dans la province à majorité musulmane de Cabo Delgado, frontalière avec la Tanzanie. Elles ont déjà fait, selon l'ONU et des ONG, plus de 2.300 morts, dont une majorité de civils. Et plus de 500.000 déplacés, d'après les derniers chiffres gouvernementaux.Elles sont menées par un groupe désigné localement sous le nom d'Al-Shabab" ("les jeunes", en arabe), qui a fait en 2019 allégeance à l'Etat islamique.
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