"De notre point de vue, nous ne parlons pas de normalisation parce que les relations étaient déjà normales - nous parlons de rétablir les relations entre les deux pays comme elles l'étaient - car il y a toujours eu des relations. Elles n'ont jamais cessé", affirme M. Bourita dans cet entretien publié dans le titre le plus vendu de la presse hébraïque.Le président américain sortant Donald Trump avait annoncé jeudi qu'il reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole disputée, et un accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël, dont s'était aussitôt félicité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.Le Maroc, qui avait entretenu des relations officielles avec Israël à la fin des années 1990, après les accords israélo-palestiniens d'Oslo, est le quatrième pays arabe à annoncer cette année un accord de normalisation de ses relations avec l'Etat hébreu, après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan."Les relations entre Israël et le Maroc sont spéciales et ne peuvent être comparées aux relations qu'Israël entretient avec aucun autre pays arabe", affirme M. Bourita dans l'entretien. "Le Maroc a une histoire importante avec la communauté juive, une histoire particulière dans le monde arabe. Le roi (...) et les rois précédents, dont Hassan II, respectaient les juifs et les protégeaient. Les relations du Maroc avec les juifs étaient des relations spéciales que vous ne trouvez dans aucun autre pays arabe", ajoute-t-il.- Mahmoud Abbas au Qatar -Salué par la classe politique et la presse israéliennes, l'accord entre Israël et le Maroc a été dénoncé par les dirigeants palestiniens.Afin de s'opposer d'une voix commune à la normalisation entre l'Etat hébreu et des pays arabes, les deux principaux partis palestiniens, le Fatah laïc de Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie occupée, et les islamistes du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, avaient annoncé des pourparlers en vue de leur réconciliation, voire de la tenue d'élections.Dimanche, le président palestinien Mahmoud Abbas était attendu au Qatar pour une visite de deux jours où il doit rencontrer l'émir, Tamim ben Hamad Al-Thani, dont le pays est l'un principaux bailleurs de la bande de Gaza.Les services de M. Abbas n'ont pas indiqué s'il allait rencontrer des dirigeants du Hamas établis au Qatar.Pour Danny Danon, ancien ambassadeur d'Israël à l'ONU, les Palestiniens "doivent comprendre qu'il y a aujourd'hui un nouveau paradigme"."L'ancien paradigme était qu'Israël ne pouvait avoir de relations avec d'autres pays arabes tant qu'il n'y avait pas d'accord avec les Palestiniens. Le nouveau paradigme est que nous (Israël) commençons à développer des relations avec le monde musulman et des pays arabes, et ensemble, avec eux, nous approchons les Palestiniens", a-t-il dit dimanche lors d'une discussion en ligne avec quelques journalistes.
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