Ces affrontements ont eu lieu samedi, à Achiguek, dans la province du Batha, dans le centre semi-désertique. Ils opposaient cette fois deux tribus sédentaires à la suite d'un conflit foncier mais ces combats ont plus généralement lieu entre éleveurs nomades venus de la partie sahélienne du pays et cultivateurs autochtones sédentaires, qui accusent les premiers notamment de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux. "De part et d'autres, les deux communautés ont perdu 24 personnes dans ces combats", a déclaré dimanche soir sur la chaîne de télévision publique Télé Tchad le ministre de l'Administration du territoire et des Collectivités autonomes, Ismaël Mahamat Chaibo, évoquant "un conflit (...) à cause de la terre"."On a saisi des armes de guerre, des engins, et des personnes impliquées dans le conflit ont été interpellées", a-t-il poursuivi, sans plus de précisions.A la suite de ce drame à Achiguek, "qui vient malheureusement s'ajouter à ceux enregistrés récemment dans les provinces du Ouaddaï (centre) et du Mayo-Kebi (sud)", le gouvernement a ordonné aux autorités civiles et militaires "de prendre et d'appliquer les mesures urgentes" notamment "pour récupérer toutes les armes illégalement détenues par des civils", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Communication Cherif Mahamat Zene.Dans le Mayo-Kebi, une vingtaine de personnes avaient péri fin novembre dans des combats entre éleveurs arabes nomades et cultivateurs sédentaires autochtones.Le centre et le sud du Tchad, au climat et à la végétation plus cléments, attirent depuis longtemps les éleveurs des zones sahéliennes désertiques du nord, et est une région de transhumance. Certaines communautés nomades arabes s'y sont installées de longue date et s'opposent aux agriculteurs autochtones dans des conflits fonciers.
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