"L'enjeu des jours à venir c'est que le scrutin puisse se tenir aux dates prévues pour qu'on n'entre pas dans une période d'incertitude qui pourrait réactiver les agendas des uns et des autres pour prendre le pouvoir par la force", selon une source à l'Elysée, interrogée par l'AFP."Les Nations unies ont pu continuer à livrer le matériel électoral et jusqu'à présent il y avait un consensus national pour tenir ces élections", a ajouté cette même source, précisant que "sur le plan organisationnel", les élections pouvaient se tenir dimanche.Dans ce pays très instable, marquée par une sanglante guerre civile, des groupes armés occupent plus des deux tiers du pays. Trois des plus puissants d'entre eux ont attaqué vendredi des axes routiers vitaux pour l'approvisionnement de la capitale Bangui et ont annoncé leur alliance.Dans la foulée, le gouvernement a accusé samedi l'ex-chef de l'Etat François Bozizé de "tentative de coup d'Etat", ce qu'il a nié.La Russie et le Rwanda ont envoyé des centaines d'hommes pour soutenir le gouvernement.Un renfort que n'a pas souhaité commenter l'Elysée, précisant simplement que les Nations unies avaient "bien rempli leur mandat au cours des derniers jours"."On n'est pas du tout dans une logique de surenchère avec d'autres pays, on est sur un agenda constant qui est de stabiliser ce pays et de le mener à des élections", a-t-on ajouté de même source. Début 2018, l'arrivée d'armes et de dizaines de "conseillers militaires" russes en Centrafrique a permis à la Russie de faire un spectaculaire retour sur le théâtre africain, agrémenté d'une violente campagne de désinformation anti-française. La France compte de son côté quelque 300 soldats en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la force de l'ONU (Minusca, 11.500 hommes).En décembre 2013, après le coup d'Etat contre le président François Bozizé et l'embrasement qui avait suivi, Paris avait déployé plus d'un millier de soldats de l'opération Sangaris, sous mandat de l'ONU, pour rétablir la sécurité. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1.600 hommes, est restée en place jusqu'en 2016.
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