Si des membres de la CMA ont "profité de la situation pour commettre des violations et abus vis-à-vis de civils (...), ils seront appelés à répondre de leur responsabilité personnelle pénale internationale", a déclaré dans un communiqué le chargé des questions des droits humains au sein de la coalition, Attaye Ag Mohamed."La CMA ne couvrira aucun auteur d'actes contraires à ses principes révolutionnaires et idéologiques en faveur de la justice pour les populations", a-t-il ajouté.Dans ce communiqué, la CMA, principale ex-rébellion indépendantiste à dominante touareg du Nord, qui a signé un accord de paix en 2015, dit "prendre acte" des conclusions du rapport, dévoilé mardi par l'AFP, de la Commission d'enquête internationale sur le Mali, créée début 2018. Dans ce document très détaillé de 340 pages, cette commission indépendante accuse les principaux acteurs de la crise malienne, dont l'armée nationale, d'avoir commis des crimes de guerre et, pour certains groupes, jihadistes ou communautaires, des crimes contre l'humanité.L'une des composantes de la CMA, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), l'un des principaux groupes armés qui avait pris les armes contre Bamako en 2012, est cité à plusieurs reprises.Il est notamment reproché aux combattants du MNLA d'avoir tué huit personnes, dont un préfet et plusieurs responsables administratifs, qui "n'étaient pas impliqués" dans des affrontements avec l'armée pour le contrôle de la ville de Kidal (nord-est) en mai 2014. Ils sont également accusés de "traitement cruel envers des prisonniers sous leur contrôle" et de "viols collectifs".Le rapport, qui couvre la période 2012-2018, a été remis en juin au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui l'a transmis la semaine dernière aux 15 membres du Conseil de sécurité. Il n'a pas encore été rendu public. A la différence d'autres rapports, il peut constituer une base légale pour de futurs procès.Les autorités maliennes n'ont pas encore réagi à sa divulgation, qui intervient alors que les militaires qui ont renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta gardent le contrôle sur les principaux organes de la transition politique, censée ramener les civils au pouvoir après 18 mois.
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