Libye: soutien croissant en faveur d'une zone d'exclusion aérienne

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BENGHAZI (Libye) (AFP)

La mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye recueille de plus en plus de soutiens y compris dans le monde arabe, alors que l'insurrection était visée par de nouveaux raids mardi, au début de la 4è semaine de la révolte.

Les ministres arabes des Affaires étrangères doivent tenir une réunion de crise vendredi pour discuter de l'escalade de la violence en Libye, a annoncé mardi un responsable de la Ligue arabe.

Un avion a bombardé mardi un immeuble d'habitation de deux étages près du port pétrolier de Ras Lanouf, base la plus avancée de l'opposition dans l'Est libyen, soufflant la façade du rez-de-chaussée, selon un journaliste de l'AFP.

C'est la première fois qu'un raid aérien touche des habitations à Ras Lanouf, site stratégique à environ 300 km au sud-ouest du siège de l'opposition à Benghazi et contrôlé depuis vendredi par les insurgés.

L'explosion a laissé un cratère d'environ deux mètres de profondeur près du bâtiment et criblé de débris une large zone alentour.

Les insurgés ont annoncé avoir rejeté une offre de négociation avec Mouammar Kadhafi.

De son côté, le régime libyen a démenti formellement toute offre de négociations, a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat.

"C'est n'importe quoi, et c'est tellement agaçant de commenter une telle foutaise", a déclaré un responsable gouvernemental à Tripoli.

L'opposition a affirmé qu'elle n'entamera pas de poursuites judiciaires contre le colonel Kadhafi s'il démissionne et quitte le pays, a déclaré à l'AFP le président du Conseil national mis en place par les insurgés pour préparer la transition.

Après les monarchies arabes du Golfe lundi, c'est l'Organisation de la conférence islamique (OCI) qui s'est déclarée mardi favorable à l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, pour empêcher les bombardements contre les insurgés.

"Nous nous joignons à ceux qui demandent l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne et demandons au Conseil de sécurité (de l'Onu) de prendre ses responsabilités en ce sens", a déclaré le chef de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, tout en réaffirmant son opposition à une intervention militaire directe en Libye.

L'OCI est formée de 57 pays comptant plus d'un milliard de musulmans.

 Lundi soir, les pays du Conseil de coopération du Golfe (Emirats, Arabie saoudite, Koweït, Qatar, sultanat d'Oman et Bahreïn) se sont eux aussi déclarés favorables à une telle opération "pour protéger les civils".

La France et la Grande-Bretagne travaillent sur un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU imposant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, qu'ils veulent présenter dès cette semaine, selon des diplomates.

L'adoption d'une telle résolution semble cependant délicate, selon une autre source diplomatique, en raison de la réticence de certains pays, comme la Chine et surtout la Russie.

Sur le terrain, les raids aériens quotidiens de l'aviation libyenne se poursuivaient, notamment sur la ville pétrolière de Ras Lanouf, base la plus avancée de l'opposition dans l'Est libyen.

Un avion de chasse a mené mardi matin une attaque dans le désert, à l'est du port pétrolier, provoquant un énorme nuage de fumée grise, selon un journaliste de l'AFP.

Il n'était pas possible de déterminer dans l'immédiat s'il y avait des victimes ou des dégâts.

Le missile est apparemment tombé à environ 8 km à l'est de ce site stratégique situé à environ 300 km au sud-ouest du siège de l'opposition à Benghazi et contrôlé depuis vendredi par les insurgés qui luttent contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.

L'aviation libyenne vise les positions des insurgés dans l'Est du pays, essentiellement sur la ligne de front mais aussi à Brega et Ajdabiya, verrous stratégiques vers Benghazi.

La plupart des attaques ont manqué leur cible, mais lundi, un père et son fils, qui fuyaient les combats, ont été blessés par un tir aérien à Ras Lanouf.

A l'Ouest de Tripoli, l'opposition libyenne contrôlait mardi Zenten, 120 km au sud-ouest de la capitale, mais la ville était encerclée par les forces pro-Kadhafi, a indiqué un Français sur place depuis plusieurs jours, affirmant que les opposants contrôlent toutes les villes jusqu'à Nalout, près de la frontière tunisienne.

 "La semaine dernière, l'eau et l'électricité avaient été coupés, mais les opposants ont réussi à tout remettre en marche," a indiqué ce Français par téléphone, précisant avoir vu plusieurs corps après des combats dimanche.

Les Occidentaux vont se concerter les 10 et 11 mars à Bruxelles au sein de l'Otan et de l'Union européenne sur la crise en Libye, pour tenter de faciliter l'éviction de Mouammar Kadhafi sans enfreindre la légalité internationale ni déstabiliser la région.

Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a confirmé lundi que l'alliance militaire examinait tous les scénarios pour être prête à agir mais il a tenu à préciser qu'elle n'interviendrait pas en Libye sans mandat de l'ONU.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait avancé le 25 février un bilan de plus de 1.000 morts depuis le début de l'insurrection le 15 février.

Plus de 191.000 personnes ont fui à ce jour les violences et environ 10.000 personnes déplacées se dirigeaient vers la frontière égyptienne, selon l'ONU.

Les ministres arabes des Affaires étrangères doivent tenir une réunion de crise vendredi pour discuter de l'escalade de la violence en Libye, a annoncé mardi un responsable de la Ligue arabe.

La mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye recueillait de plus en plus de soutiens y compris dans le monde arabe, alors que l'insurrection était visée par de nouveaux raids mardi, au début de la quatrième semaine de la révolte.

L'opposition libyenne a rejeté toute éventualité de négociations avec le régime de Mouammar Kadhafi, exigeant que le numéro un libyen quitte le pays tout en promettant dans ce cas de ne pas engager de poursuites pénales contre lui.

A Tripoli, un responsable gouvernemental a formellement démenti toute proposition de négociations de la part du régime.

Le président du Conseil national créé par l'opposition pour préparer la transition, Moustapha Abdeljalil, a précisé que M. Kadhafi n'avait pas envoyé d'émissaire mais que des avocats de Tripoli s'étaient proposés comme intermédiaires "pour arrêter le bain de sang".

Après les monarchies arabes du Golfe lundi, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) s'est déclarée mardi favorable à l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, pour empêcher les bombardements contre les insurgés.

"Nous nous joignons à ceux qui demandent l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne et demandons au Conseil de sécurité (de l'Onu) de prendre ses responsabilités en ce sens", a déclaré le chef de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, tout en réaffirmant son opposition à une intervention militaire directe.

L'OCI est formée de 57 pays comptant plus d'un milliard de musulmans.

Lundi soir, les pays du Conseil de coopération du Golfe (Emirats, Arabie saoudite, Koweït, Qatar, sultanat d'Oman et Bahreïn) s'étaient déclarés favorables à une telle opération "pour protéger les civils".

La France et la Grande-Bretagne travaillent sur un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU imposant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, qu'ils veulent présenter dès cette semaine.Son adoption semble cependant délicate en raison de la réticence de la Chine et surtout de la Russie, selon des diplomates.

Sur le terrain, les raids quotidiens de l'aviation libyenne se poursuivaient, en particulier sur la ville pétrolière de Ras Lanouf, base la plus avancée de l'opposition dans l'Est libyen, à environ 300 km au sud-ouest du siège de l'opposition à Benghazi.

Un immeuble d'habitation de deux étages a été touché en milieu de journée par un raid qui a soufflé la façade du rez-de-chaussée, mais personne n'a fait état de victime dans l'immédiat, selon un journaliste de l'AFP.

En revanche, une personne a été blessée par l'une des précédentes attaques aériennes ayant eu lieu dans la matinée, selon un photographe de l'AFP.

L'explosion devant l'immeuble a laissé un cratère d'environ deux mètres de profondeur et criblé de débris une large zone alentours.Un journaliste de l'AFP a aussi vu une bombe non explosée à une centaine de mètres de là.

L'aviation libyenne vise régulièrement les positions des insurgés dans l'Est du pays, essentiellement sur la ligne de front mais aussi à Brega et Ajdabiya, verrous stratégiques vers Benghazi.

La plupart des attaques ont manqué leur cible, mais lundi, un père et son fils, qui fuyaient les combats, ont été blessés par un tir aérien à Ras Lanouf.

A l'Ouest de Tripoli, l'opposition libyenne contrôlait mardi Zenten, à 120 km au sud-ouest de la capitale, mais la ville était encerclée par les forces pro-Kadhafi, selon un Français sur place.Il a affirmé que les opposants contrôlaient toutes les villes jusqu'à Nalout, près de la frontière tunisienne.

Lundi soir, l'opposition libyenne a évoqué de "violents combats" à Zawiyah, ville que les insurgés disent tenir à 60 km à l'ouest de Tripoli et déjà théâtre d'une offensive massive et meurtrière samedi.

La Ligue arabe a prévu une réunion de crise vendredi sur la Libye.Et les Occidentaux doivent se concerter jeudi et vendredi à Bruxelles au sein de l'Otan et de l'Union européenne, pour tenter d'aider l'opposition sans enfreindre le droit international ni déstabiliser la région.

Deux représentants du Conseil national de l'opposition se sont rendus mardi au Parlement européen à Strasbourg, et doivent rencontrer mercredi le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.

Lundi, les Nations Unies ont chargé l'ancien ministre jordanien des Affaires étrangères Abdel Ilah Khatib d'entreprendre des "consultations urgentes" avec Tripoli sur la crise humanitaire provoquée par les combats, et lancé un appel de fonds de 160 millions de dollars pour aider les victimes.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait avancé le 25 février un bilan de plus de 1.000 morts depuis le début de l'insurrection le 15 février.Selon l'ONU, plus de 191.000 personnes ont fui les violences.

Le cours du pétrole ont reculé mardi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeant à 114,90 dollars, après les rumeurs sur d'éventuelles négociations en Libye et l'annonce de consultations informelles au sein de l'Opep sur les mesures à prendre face aux troubles.

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