Devant leurs cercueils revêtus du drapeau tricolore, dans un froid glacial et sous un ciel de plomb, la ministre a salué, la voix parfois brisée par l'émotion, leur "désir magnifique" de servir la France.Arrivés sur le théâtre de l'opération antijihadiste au Sahel Barkhane en novembre, ils avaient pour mission de "protéger leurs frères d'armes" dans une "région gangrénée par les attaques des groupes terroristes qui prêtent allégeance à Daech ou à Al-Qaïda", a-t-elle souligné."Vous avez été emportés par un ennemi aveugle" et lui avez opposé "le regard calme et profond de la liberté", a poursuivi la ministre.Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les soldats Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian, du 1er régiment de chasseurs, effectuaient une mission d'escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans l'explosion d'une bombe artisanale, une attaque revendiquée par le GSIM, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda.Le premier "avait seulement 19 ans" lorsqu'il s'était engagé en Polynésie française, démontrant un "esprit guerrier" remarquable, a souligné la ministre.Quentin Pauchet avait pour sa part "la passion de la mécanique" qu'il a réalisée en devenant pilote de char Leclerc, faisant preuve, avec "humilité", d'un "courage infini". Quant à Dorian Issakhanian, il était "combatif, serein en toutes circonstances", a-t-elle loué."Quand ses enfants s'engagent pour elle, (la France) exulte, quand ses enfants se battent pour elle, elle s'élève, et quand ses enfants ont tout donné pour elle, elle pleure", a ajouté Florence Parly, au bord des larmes."Aujourd'hui la France pleure, elle pleure dans le froid du mois de janvier, en se souvenant de la chaleur de vos âmes et demain elle fera bloc pour faire face avec vos familles, avec vos frères d'armes", a-t-elle promis, avant d'épingler les insignes de chevalier de la Légion d'honneur sur des coussins disposés sur chacun des cercueils.La veille, à Paris, plusieurs centaines de personnes avaient salué sur le pont Alexandre III le cortège funèbre qui conduisait les dépouilles de ces trois soldats vers l'Hôtel des Invalides voisin.
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