Il faudra que le président "Félix Tshisekedi insuffle réellement une dynamique de réforme du processus électoral ou qu'il ait, du moins, la volonté d'agir en ce sens", note le GEC, rattaché à l'Université de New York, dans ce rapport intitulé : "Réforme de la Céni en RDC. De nécessaires garde-fous à l'impossible dépolitisation". Selon le rapport, la dépolitisation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) dans le contexte politique congolais actuel est "difficilement réalisable, voire impossible" avant les élections présidentielle et législatives prévues en 2023. Pour assurer l'intégrité de ces scrutins, plusieurs réformes sont nécessaires, notamment celles liées "au fichier électoral, aux modes de scrutin, au financement des partis politiques, aux contentieux électoraux et à l'accès aux médias", estime le GEC.Dans le cadre de ce rapport, "malgré plusieurs relances auprès de l'entourage du président de la République, nous n'avons pas trouvé d'interlocuteur chargé de cette problématique auprès du chef de l'État", affirment ces experts."L'intégrité des [ces scrutins] dépend entre autres de la mise en place d'une commission électorale réellement indépendante des contingences politiques", mais "le contrôle de cette institution, pouvoir organisateur de ces élections, est devenu un enjeu primordial pour conquérir ou conserver le pouvoir" en RDC, explique le GEC.Les experts plaident pour un processus électoral "intègre et transparent" en 2023, afin de libérer la Céni des pesanteurs politiques, après trois cycles électoraux "inachevés et controversés".En juillet, des manifestations violentes ont éclaté à Kinshasa pour dénoncer l'entérinement par l'Assemblée nationale d'un nouveau président de la Céni, Ronsard Malonda, accusé d'être proche de l'ancien président Joseph Kabila. Au moins cinq manifestants et un policier ont été tués.La Céni, dont les responsables sont arrivés au terme de leur mandat depuis juillet 2019, est accusée par l'opposition d'avoir "fabriqué" des résultats en décembre 2018, en proclamant M. Tshisekedi vainqueur de la présidentielle, et les forces politiques de son prédécesseur Kabila majoritaires au Parlement.Le président Tshisekedi avait alors demandé que le choix d'un nouveau président de la Céni "soit conduit dans un esprit de consensus, d'apaisement et dans le strict respect des règles". Depuis juillet 2020, aucune avancée n'a été réalisée dans le processus de désignation des nouveaux membres du bureau de la Céni qui doivent provenir des partis politiques et de la société civile.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.