Sa visite sera l'occasion de "renforcer le dialogue et la concertation entre l'Algérie et les Etats-Unis sur les questions bilatérales ainsi que régionales et internationales d'intérêt commun, notamment le Sahara occidental, la situation en Libye et au Sahel", précise le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.Arrivé mercredi soir à Alger après s'être rendu en Jordanie, David Schenker a été reçu jeudi par le chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum. Il devait s'entretenir également avec le ministre des Finances, Aymen Benabderahmane, et le ministre du Commerce Kamel Rezig."Cette rencontre a été l'occasion de mener une évaluation complète et franche des relations bilatérales entre les deux pays et d'échanger des points de vue sur la nature du rôle attendu des Etats-Unis sur les plans international et régional pour faire face aux défis actuels", a commenté sur Twitter M. Boukadoum.La visite de 48 heures du responsable américain s'inscrit dans un contexte régional tendu, avec les conflits en Libye et au Sahel, et après une reprise en novembre des hostilités dans la région disputée du Sahara occidental entre l'armée marocaine et le Front Polisario indépendantiste, soutenu par Alger."Nous avons de nombreux intérêts communs, en particulier dans la promotion de la stabilité régionale", a expliqué M. Schenker, qui est accompagné par la secrétaire à l'US Air Force (USAF), Barbara Barrett, et le chef de l'USAF en Europe et Afrique, le général Jeffrey Harrigian, a précisé l'ambassade des Etats-Unis en Algérie dans un communiqué.Après l'Algérie, il doit se rendre au Maroc.Cette visite intervient trois mois après la tournée régionale du ministre américain de la Défense Mark Esper -- limogé depuis par Donald Trump -- qui visait à renforcer la coopération militaire avec les pays de la région dans la lutte contre les jihadistes et la sécurité en Afrique du Nord, en Libye et au Sahel.Il s'agissait de la première visite en Algérie d'un ministre américain de la Défense en exercice depuis 2006."L'Algérie possède une expertise durement acquise en matière de sécurité et de lutte contre l'extrémisme violent, et nous ne pouvons qu'avoir du respect pour ses capacités", a souligné Mme Barrett.Si l'instabilité en Libye et au Sahel est un sujet de préoccupation mutuelle pour Alger et Washington, la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie d'une normalisation des relations de Rabat avec l'Etat hébreu, a été vivement critiquée par Alger.Le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait dénoncé en décembre des "manoeuvres étrangères qui visent à déstabiliser l'Algérie" et "une volonté de +l'entité sioniste+ (Israël, NDLR) de se rapprocher" des frontières de son pays.La décision américaine sur le Sahara occidental alimente de nouvelles tensions entre les deux Etats voisins, l'Algérie affirmant que son soutien aux Palestiniens et aux Sahraouis du Front Polisario restait inchangé.
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