Les principaux responsables kényans mis en cause dans les violences post-électorales de 2007-2008 ont indiqué mercredi qu'ils répondront à une convocation devant la Cour pénale internationale (CPI) le mois prochain à La Haye, afin d'y clamer leur innocence.
La CPI a délivré mardi des citations à comparaître le 7 avril contre six Kényans, dont quatre responsables politiques, soupçonnés de crimes contre l'humanité pendant les mois de violences ayant suivi la réélection contestée de l'actuel président Mwai Kibaki en décembre 2007.
Les juges de La Haye ont donné raison au procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, qui avait demandé en décembre dernier la comparution de ces six suspects.
"Je me félicite de la décision des juges de délivrer à mon égard une citation à comparaître le 7 avril", a réagi le plus haut responsable kényan visé par cette procédure, le vice Premier-ministre et ministre des Finances Uhuru Kenyatta.
"Je suis reconnaissant d'avoir enfin l'occasion d'être entendu et je suis entièrement convaincu de mon innocence", a poursuivi celui qui apparaît comme un des candidats potentiels les mieux placés à la succession de M. Kibaki pour la présidentielle de fin 2012.
"Il apparaîtra rapidement tant aux Kényans qu'à la communauté internationale que je n'ai pris part en aucune façon aux violences survenues après les élections de 2007", poursuit M. Kenyatta, qui assure de "sa coopération sans réserve avec la CPI".
Le député et ancien ministre William Ruto, l'autre présidentiable mis en cause par la CPI, a également annoncé son intention "de prouver son innocence devant la Cour", par la voix de son avocat Katwa Kigen.
L'ancien chef de la police kényane, le général Mohammed Hussein Ali, et le présentateur de radio Joshua arap Sang ont aussi annoncé qu'ils se rendraient à la convocation des juges, même si le second a ajouté, sans autre précision, vouloir contester cette décision.
Les deux derniers suspects, l'ancien ministre Henry Kosgey et Francis Muthaura, bras droit du président Mwai Kibaki, n'ont pas immédiatement réagi.
Quelque 1.200 personnes, selon l'accusation, ont été tuées et plus de 300.000 déplacées au cours de violences ayant accompagné la réélection contestée du président Mwai Kibaki le 27 décembre 2007 face à son adversaire Raila Odinga, actuel Premier ministre d'un gouvernement de coalition.
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