Nigeria: l'opposant et journaliste Sowore libéré sous caution

Infos. Le journaliste et opposant nigérian Omoyele Sowore, arrêté le soir du nouvel an à Abuja lors d'une marche organisée contre la mauvaise gouvernance au Nigeria, a été libéré sous caution lundi soir, a-t-il indiqué mercredi à l'AFP.

Nigeria: l'opposant et journaliste Sowore libéré sous caution
La Cour de justice du territoire de la capitale fédérale (FTC) d'Abuja a ordonné lundi sa remise en liberté, ainsi que celle de quatre autres militants arrêtés à ses côtés, contre le paiement d'une caution fixée à 20 millions de nairas (41.500 euros)."Nous avons tous été libérés lundi, et je suis désormais chez moi", a déclaré M. Sowore à l'AFP. Les cinq militants sont tenus de rester à Abuja et de se présenter chaque lundi et vendredi devant cette Cour jusqu'à la tenue de leur procès, qui doit s'ouvrir le 4 février, de source judiciaire. Ils sont poursuivis pour "complot criminel", "rassemblement illégal" et "incitation au trouble à l'ordre public"."Ce qu'ils essaient de faire, c'est d'organiser un procès bidon, pour déstabiliser mes partisans et moi-même avant les prochaines élections, car ils voient que nous avons des chances de les remporter", a affirmé M. Sowore.L'opposant avait été arrêté le soir du nouvel an, alors qu'il avait organisé une manifestation dans la rue pour dénoncer la mauvaise gouvernance au Nigeria.La police locale avait confirmé à l'AFP son arrestation, affirmant que cette marche était illégale et avait causé des tensions avec le voisinage. Candidat malheureux à la présidentielle de février 2019, M. Sowore, 49 ans, avait déjà été arrêté le 1er août 2019 pour avoir appelé à l'organisation d'une manifestation de masse, "Révolution maintenant".Pourfendeur virulent du président Muhammadu Buhari, il est aussi le fondateur du journal en ligne Sahara Reporters, qui se présente comme un média d'investigation indépendant.Il avait été libéré en décembre 2019, mais restait accusé de trahison, de blanchiment d'argent et de cyber-harcèlement contre le chef de l'Etat.A l'époque, la société civile, certains médias et l'opposition avaient dénoncé à plusieurs reprises une dérive sécuritaire rappelant selon eux les années de dictature militaire qu'a connu le pays jusqu'à l'avènement de la démocratie en 1999.En octobre dernier le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, a connu un mouvement inédit de contestation de la jeunesse contre les violences policières et le pouvoir en place.Les manifestations ont été sévèrement réprimées, parfois dans le sang, selon plusieurs associations des droits de l'homme, et ont dégénéré en émeutes et pillages dans plusieurs grandes villes durant une semaine.

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