Parallèlement, la police a annoncé lundi l'arrestation de plus de 50 personnes en relation avec des "violences", tandis que le principal candidat de l'opposition, Bobi Wine, est, depuis le vote, assigné de fait à résidence par le pouvoir. La commission électorale a proclamé samedi, 48 heures après le scrutin, la victoire pour un sixième mandat de Yoweri Museveni, avec 58,6% des voix, un résultat rejeté par M. Wine, qui dénonce "une mascarade complète".Ce dernier a obtenu 34,8% des voix. Les réseaux sociaux et services de messagerie ont été suspendus à partir du 12 janvier et l'accès à internet était très perturbé depuis le 13 janvier, le gouvernement ayant évoqué des raisons de sécurité nationale. "Internet a été rétabli. Les autres plateformes sont toujours à l'étude", a déclaré lundi à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Ofwono Opondo.Il a ajouté que ce rétablissement partiel pourrait être étendu "en fonction de ce qu'il se passe lors de la phase initiale d'ouverture de la connexion". "Nous conseillons aux internautes, notamment ceux de l'opposition, de ne pas l'utiliser pour promouvoir de la propagande haineuse, des menaces, de l'intimidation comme nous l'avons observé avant (la coupure)", a-t-il ajouté. Les réseaux sociaux restent encore très perturbés à Kampala, où des millions de personnes n'ont pas ou presque été en mesure d'envoyer des mails, d'effectuer des recherches ou d'utiliser Facebook depuis une semaine. L'Ouganda compte 20 millions d'utilisateurs d'internet, soit près de la moitié de sa population, selon des chiffres du régulateur des télécommunications. Les données de NetBlocks, une organisation non gouvernementale qui recense les pannes d'internet, montrent selon elle une planification en amont du blocage."Il s'agit d'un des blackouts à l'échelle nationale les plus méthodiques que nous ayons observés", a déclaré l'organisation à l'AFP.Le scrutin s'est déroulé dans un calme apparent jeudi, mais sous la forte et oppressante présence de policiers anti-émeutes et de militaires.Il s'est tenu à l'issue d'une campagne particulièrement violente, marquée par des morts, des agressions contre les médias et de nombreuses arrestations de membres de l'opposition. Le porte-parole de la police Fred Enanga a annoncé que 55 personnes avaient été arrêtées au cours de la période électorale pour "actes violents"."Bien que les élections aient été pacifiques et aient été un succès, il y avait des éléments criminels qui voulaient provoquer des violences", a-t-il dit, ajoutant que ces derniers seraient traduits en justice. gm-np/md/fal/sst
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.