L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW) a accusé jeudi l'Angola de museler son opposition et d'arrêter des journalistes et des militants pour empêcher toute manifestation antigouvernementale.
L'association a exprimé dans un communiqué son "inquiétude face aux menaces de mort reçus par des opposants politiques et des défenseurs des droits de l'Homme, face à l'arrestation arbitraire de journalistes et de militants, et face à l'utilisation abusive des médias d'Etat pour des buts partisans".
Des appels à manifester contre le président José Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis 1979, ont avorté lundi après l'arrestation d'une quinzaine de personnes, dont des journalistes, libérés le lendemain sans inculpation.
Ces interpellations ont été perçues comme une tentative d'empêcher la propagation d'un mouvement de contestation similaire aux révoltes en Tunisie ou en Egypte.
"Le gouvernement et le parti au pouvoir ont utilisé l'excuse, sans fondement, d'un risque de violence, allant jusqu'à parler d'un risque de nouvelle guerre civile, pour dissuader les gens de prendre part à la manifestation", regrette HRW.
L'appel à manifester, qui émanait de personnalités anonymes, n'avait pas été repris par le principal parti d'opposition.Le gouvernement a tout de même réagi avec vigueur, organisant samedi une contre-manifestation qui a réunit des dizaines de milliers de personnes.
Mais HRW a assuré "avoir reçu plusieurs témoignages crédibles indiquant que les autorités ont forcé les enseignants et les fonctionnaires à participer" à cette marche, en les menaçant de licenciements.
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