Le nouveau ministre de l'Intérieur égyptien Mansour al-Issaoui a promis que les lignes téléphoniques privées ne seraient plus mises sur écoutes sans autorisation, révélant l'étendue du contrôle exercé sur la société sous le régime autoritaire du président Hosni Moubarak.
"L'ère de la mise sur écoutes de lignes de téléphone privées est révolue", a indiqué M. Issaoui dans une interview à une chaîne de télévision privée dont des extraits ont été publiés jeudi par l'agence officielle Mena.
"Il n'y aura plus d'écoutes sauf avec l'autorisation préalable du procureur général comme le prévoit la loi", a-t-il indiqué.
Ses déclarations interviennent sur fond de contestation du tentaculaire appareil de la sécurité d'Etat, l'un des piliers du système répressif et régulièrement accusé de tortures du temps d'Hosni Moubarak, dont les manifestants pro-démocratie réclament la dissolution.
Selon M. Issaoui, la plupart des officiers travaillant pour ce département ne sont pas revenus à leurs postes mais il n'a pas été dissous.
"Le rôle de l'appareil sera limité à la lutte contre le terrorisme et les crimes politiques comme l'espionnage", a indiqué le ministre.
"Il n'interviendra plus dans les universités et les institutions, ne choisira plus les imams des mosquées, ne contrôlera plus les licences de port d'armes", a-t-il ajouté.
Depuis le soulèvement populaire en Egypte, qui a abouti à la chute du président Hosni Moubarak le 11 février, un climat d'insécurité règne dans le pays, le nouveau gouvernement ayant mis en garde contre une "contre-révolution" menée par des partisans de l'ancien régime.
Lors de sa démission, Hosni Moubarak a remis ses pouvoirs à un conseil militaire qui a promis d'ouvrir la voie à une société plus libre et démocratique.
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