La délégation "est arrivée vers 13H00 (GMT et locales) pour une visite de 48 heures", a déclaré à l'AFP un fonctionnaire du gouvernorat de Kidal, Oumar Kily.Kidal est le fief de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), principale coalition d'anciens rebelles indépendantistes qui ont combattu les forces maliennes dans le nord à partir de 2012.La CMA a signé en 2015 avec le gouvernement de Bamako et des groupes armés pro-gouvernementaux un accord de paix, dit d'Alger, dont la mise en oeuvre accuse de nombreux retards.C'est la première fois qu'une délégation ministérielle se rend à Kidal depuis le putsch qui a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta.Composée notamment de ministres ex-militaires et ex-rebelle, la délégation devait participer mardi à la première réunion du Comité de suivi de l'accord de paix, organisée à Kidal plutôt qu'à Bamako, une décision chargée de symboles par de nombreux Maliens.Mais l'Algérie, acteur clé dans la crise qui secoue son voisin du sud, a "demandé un report", a indiqué à l'AFP une source diplomatique à Bamako, sans en préciser les raisons. Malgré cet ajournement, la visite ministérielle à Kidal a été maintenue et son objectif reste de faire "avancer le processus de paix", a déclaré à l'AFP un membre de la délégation s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.La ville de Kidal illustre les difficultés que rencontrent les signataires de l'accord à le mettre en place. Un bataillon de l'armée dite reconstituée, c'est-à-dire comprenant des éléments de l'ex-rebellion, y est certes déployé depuis un an.Mais la décentralisation et une gouvernance partagée restent à mettre en place, tandis que flottent à chaque fête touareg dans la ville des drapeaux de l'Azawad, du nom de l'Etat réclamé par les indépendantistes de 2012 avant la signature de l'accord de paix.Leur mise en oeuvre serait un facteur essentiel d'un retour à la stabilité au Mali, en proie depuis 2012 aux attaques jihadistes et aux violences communautaires qui ont fait des milliers de victimes.Les militaires qui fait chuter le président Keïta et promis de rendre le pouvoir aux civils à l'issue d'une transition de 18 mois ont indiqué qu'ils restaient attachés au processus d'Alger.
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