Une trentaine d'associations ont appelé à une manifestation mardi devant le Parlement pour dénoncer notamment la stratégie de répression policière adoptée par le gouvernement face aux violentes protestations nocturnes qui ont éclaté à la mi-janvier dans des zones marginalisées de ce pays d'Afrique du Nord.La session parlementaire intervient le lendemain de heurts entre des protestataires et la police à Sbeitla, dans une région marginalisée du centre de la Tunisie, après le décès d'un jeune blessé la semaine dernière par une cartouche de gaz lacrymogène lors de manifestations.Dès l'ouverture des débats, des députés ont dénoncé le déploiement d'un dispositif policier autour du Parlement."Un vote de confiance sous un siège policier, ça n'a jamais été fait dans aucun pays. Il ne manque plus que de voter sous la menace d'un bâton", a lancé un député.Les députés doivent se prononcer sur un remaniement annoncé le 16 janvier par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, qui a changé onze ministres, notamment ceux de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé.M. Mechichi a assuré que le but était d'obtenir une équipe "plus harmonieuse, et "plus efficace" pour arriver à concrétiser des réformes.Mais le président Kais Saied a vivement critiqué ce remaniement mardi soir, en présence de M. Mechichi et du chef du Parlement Rached Ghannouchi, regrettant ne pas avoir été consulté.Il a fustigé l'absence de femmes parmi les nouveaux ministres proposés, et accusé un des ministres choisis d'être "lié à une affaire de corruption" et trois autres d'être soupçonnés de "conflit d'intérêt", sans préciser de noms.Ces tensions interviennent alors que le nombre de cas confirmés et de décès liés au Covid-19 a nettement augmenté en Tunisie, mettant à rude épreuve un système hospitalier fragile.
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