Les participants au dialogue politique interlibyen, entamé en novembre sous l'égide de l'ONU, se réuniront du 1e au 5 février en Suisse pour "voter sur la composition du Conseil de la présidence, qui serait formé de trois membres, et d'un Premier ministre, assisté de deux adjoints", selon l'ONU.Ce conseil transitoire devra "réunifier les institutions de l'État et assurer la sécurité" jusqu'aux élections du 24 décembre, selon la même source.La liste comprend 45 noms -dont trois femmes seulement-, parmi lesquels des poids-lourds de la politique locale aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est, les deux grandes régions qui se disputent le pouvoir, mais aussi dans le Sud.A commencer par le puissant ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha, du Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli (Ouest), candidat au poste de Premier ministre. Très respecté dans son fief, la ville côtière de Misrata dotée de puissantes milices, son nom était souvent cité parmi les successeurs potentiels de l'actuel Premier ministre Fayez al-Sarraj. La relation entre les deux hommes est décrite comme conflictuelle. Un autre Misrati, l'ambitieux homme d'affaires et vice-président du Conseil présidentiel de Tripoli, Ahmed Meitig, brigue lui aussi le poste de Premier ministre de transition, alors que le ministre de la Défense Salaheddine al-Namrouche est candidat au Conseil présidentiel.Toujours en Tripolitaine, au Conseil présidentiel, on trouve l'actuel président du Haut Conseil d'Etat (l'équivalent d'une chambre haute), Khaled Al-Mechri, ainsi qu'Oussama Jouili, l'un des commandants ayant participé au soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011. A l'Est figurent parmi les candidats les plus notables le président du Parlement de Tobrouk, Aguila Saleh, un discret juriste issu d'une influente tribu de Cyrénaïque, la province orientale, et Mohamad al-Barghathi, ambassadeur de Libye en Jordanie. Tous deux sont candidats au Conseil présidentiel. La Libye est plongée dans le chaos depuis 2011. Deux autorités s'y disputent le pouvoir: le GNA reconnu par l'ONU, et un pouvoir parallèle à l'Est incarné par le maréchal Khalifa Haftar.Depuis l'échec des pro-Haftar à s'emparer de Tripoli l'an dernier, au terme de plus d'un an de combats aux portes de la capitale, les tentatives de médiations se multiplient. Un accord de cessez-le-feu est observé depuis l'automne.
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