Zimbabwe: décision le 16 mars sur le sort de six personnes accusées de trahison

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HARARE (AFP)

Un tribunal du Zimbabwe a annoncé vendredi qu'il statuerait le 16 mars sur la demande de libération sous caution de six personnes accusées de trahison - passible de la peine de mort - pour avoir participé à un débat il y a près d'un mois sur la révolution égyptienne.

La police zimbabwéenne avait arrêté le 19 février une quarantaine de personnes dont un ancien parlementaire qui débattaient à Harare des manifestations en Egypte et en Tunisie ayant abouti au départ des chefs d'Etat en place.

Quarante d'entre elles ont été remises en liberté sous caution par la justice la semaine dernière, faute de preuves à charge.

Parmi les six toujours en détention figurent Munyaradzi Gwisai, un universitaire et ancien député du groupe parlementaire du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) du Premier ministre Morgan Tsvangirai.

Vendredi, M. Gwisai et les cinq autres accusés dont une femme, ont été amenés au tribunal vêtus de la tenue kaki des prisonniers -verte pour la femme-, les fers aux pieds.Ces entraves ont ensuite été enlevées pendant l'audience.

"L'audience sur la demande de liberté sous caution est reportée au 16 mars pour permettre au ministère public de préparer sa réponse", a annoncé la juge Susan Mavangira.

Ces arrestations ont été condamnés par l'ONU.La Haut Commissaire aux droits de l'homme Navi Pillay a dénoncé une "répression grandissante contre la société civile" au Zimbabwe, y voyant "le signe clair que la consolidation de la démocratie est loin d'être assurée".

Les Etats-Unis se sont inquiétés de ces arrestations par la voix du porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley."Nous demandons au gouvernement de fournir les soins médicaux à ceux qui en ont besoin et, en cas de torture, d'agir immédiatement pour que les responsables rendent des comptes", avait-il mis en garde.

Pour Morgan Tsvangirai, ces arrestations sont l'oeuvre d'"une dictature barbare et insensée".L'actuel Premier ministre partage depuis deux ans le pouvoir avec son ancien rival, Robert Mugabe, 87 ans, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980.

Leur coalition fonctionne difficilement et le chef de l'Etat réclame depuis octobre des élections à la mi-2011.

Le Premier ministre s'est résolu jeudi, après l'arrestation de plusieurs membres de son parti, à demander de nouvelles élections pour mettre un terme au "dysfonctionnement" du gouvernement d'union.

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