Lundi, un communiqué officiel a fait état de 24 décès dans ce drame qui a suscité l'indignation dans le pays.Un total de 28 corps, en grande majorité des femmes, ont été extraits des niveaux souterrains d'une résidence privée, dans un quartier résidentiel de Tanger (nord) inondé après des pluies torrentielles, selon un bilan communiqué mardi par les autorités locales à un correspondant de l'AFP. Deux associations locales, l'Observatoire du nord des droits humains et l'Association marocaine des droits de l'Homme ainsi que la télévision publique marocaine 2M dénombrent aussi 28 décès."Les eaux ont subitement submergé l'espace confiné, les victimes se sont retrouvées coincées sans aucune issue de secours" et sont "mortes noyées", a déclaré Abderrahim Kabajj, le commandant régional de la protection civile dans un reportage de 2M. Une enquête judiciaire a été ouverte "pour élucider les circonstances" et "déterminer les responsabilités" du drame.Plus de la moitié (54%) de la production du secteur "textile et cuir" du Maroc provient d'unités "informelles", incluant des unités de production "ne répondant pas aux normes légales", selon une étude publiée en 2018 par la Confédération patronale marocaine (CGEM).Le problème n'est pas nouveau: au début des années 2000, une étude du Bureau international du Travail évoquait déjà la "précarité des emplois" dans un système de sous-traitance marqué par une "protection sociale insuffisante", des "conditions de travail défaillantes", des salaires "souvent inférieurs au salaire minimum légal" -environ 250 euros. Le royaume a connu ces dernières semaines plusieurs épisodes de pluies violentes, après une longue période de sécheresse. Souvent liées, à la campagne, à un phénomène de crues soudaines de rivières asséchées et, en ville, à un déficit de système d'évacuation des eaux, les inondations font régulièrement des victimes au Maroc.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.