Libye : 10 ans après la révolution, les libyens de France sont partagés

KAMEL MERRACHE vit à Paris depuis une vingtaine d'années, traducteur de profession pour plusieurs organismes internationaux. Il est aujourd' hui amer. Une décennie après le début du soulèvement contre Mouammar Kadhafi le 17 février 2011, la Libye est, selon lui, minée par les conflits armés, rongée par la mainmise des puissances étrangères et les divisions du Conseil de sécurité des Nations unies «  Une décennie noire, pleine de souffrances pour le peuple libyen. C'est une catastrophe qui frappe le pays depuis son indépendance. Donc pour moi, c'est un jour d'amertume, le pays est maintenant divisé en trois, la guerre s'installe partout, les milices contrôlent tout. Il n'y a pas d'État de droit. La situation des gens est catastrophique, pourtant c'est un pays riche »

HUSSEIN EL MERABET est lui, plus optimiste. Président de l'association de l'Association de la jeunesse libyenne de France, basée à Besançon, il estime que la chute de l'ancien régime a permis une certaine liberté d'expression « La chute de Kadhafi pour moi, la liberté pour nous de penser ce qu'on veut ».

HUSSEIN EL MERABET est optimiste pour l'avenir de son pays avec la nomination récente d'un chef du Conseil présidentiel et d' un nouveau Premier ministre. « Je suis content par rapport au nouveau gouvernement. Au moins, on se met d'accord entre l'est, l'ouest, le sud de la Libye. Pour moi, on est ensemble maintenant. Et puis je pense que cela prend du temps pour reconstruire la Libye et les institutions » déclare le président de l'Association de la Jeunesse Libyenne de France. Selon plusieurs sources, 2 000 Libyens vivent actuellement en France.