Les bureaux de vote ont ouvert dimanche au Bénin pour l'élection présidentielle qui avait été reportée par deux fois en raison de retards persistants dans l'enregistrement des électeurs, selon des témoins.
Certains bureaux de vote, notamment dans la capitale économique du pays, Cotonou, restaient toutefois fermés quelque 30 minutes après le début du scrutin à 06H00 GMT, ont raconté des témoins.
Dans la capitale Porto Novo et à Pobe, une ville du sud du pays, plusieurs bureaux étaient ouverts, ont dit d'autres témoins.
"Par endroit, certains bureaux sont ouverts alors que d'autres restent clos", a déclaré à l'AFP Ibrahim Soumanou, joint au téléphone à Porto Novo.
A Cotonou, Roger Donon, 65 ans, qui attendait depuis près d'une heure devant un bureau où le matériel électoral n'était pas arrivé, s'impatientait : "C'est très grave.Ils n'ont même pas précisé l'heure" du début du vote.
"Sabotage", criait un électeur, devant un autre bureau de Cotonou également fermé.
Le scrutin devrait être clos à 16H00 (15H00 GMT) et les résultats définitifs ne sont pas attendus avant plusieurs jours.
Le président sortant Boni Yayi, 58 ans, élu en 2006, est l'un des 14 candidats à cette élection qui devrait se jouer essentiellement entre lui-même et Adrien Houngbédji, 69 ans, qui convoite la présidence depuis vingt ans.
Un troisième homme, l'économiste Abdoulaye Bio Tchané, 58 ans, pourrait jouer le rôle d'arbitre.
Le mandat de M. Yayi expire le 6 avril et le nom d'un nouveau président doit être proclamé avant cette date.En vertu de la Constitution, un second tour sera organisé si aucun candidat n'obtient la majorité absolue au premier, ce que beaucoup d'anaystes jugent vraisemblable.
Malgré des retards dans la préparation du scrutin -de nombreux électeurs n'ayant pas réussi à se faire enregistrer sur les listes-, M. Yayi a exclu un troisième report, comme le demandait l'opposition.
Le premier tour, initialement prévu le 27 février, avait été décalé une première fois d'une semaine pour permettre la compilation du fichier électronique, puis à nouveau reporté le 4 mars à la demande de la Commission électorale nationale autonome (Cena), mais aussi de l'ONU et de l'Union africaine.
Cette semaine, les autorités électorales se sont efforcées d'achever l'inscription de quelque 300.000 électeurs sur le nouveau fichier électronique, alors que selon l'opposition, jusqu'à un million d'électeurs potentiels avaient été omis des listes ou ne disposaient pas de cartes d'électeur.
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