Les protestataires qui se sont rassemblés en début d'après-midi au niveau de la place de l'émir Abdelkader, au centre d'Alger, ont été empêchés par la police de poursuivre en direction de la Grande Poste, lieu de ralliement emblématique du mouvement prodémocratie.Un jeune homme a été blessé par un coup de matraque et transporté à l'hôpital, a constaté un journaliste de l'AFP.La police a par ailleurs interpellé une quinzaine de personnes, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d'opinion en Algérie.Le journaliste Khaled Drareni, qui couvrait la manifestation via son compte Twitter, a subi un contrôle d'identité, toujours d'après le CNLD.Le reporter, devenu un symbole de la liberté de la presse, est récemment sorti de prison et se trouve en liberté provisoire en attendant d'être rejugé. "Etat civil et non militaire", "Policiers, ayez honte! Il s'agit de nos droits constitutionnels", scandaient les manifestants, d'après une vidéo diffusée par le site d'information Radio M.Des marches du Hirak rassemblant des milliers de personnes ont eu lieu vendredi, traditionnel jour de mobilisation hebdomadaire du mouvement, à Alger et dans d'autres grandes villes.Elles ont été marquées par des dizaines d'interpellations à travers tout le pays, selon des organisations de défense des droits humains. Tandis que la plupart ont été relâchées en fin de journée vendredi, sept personnes maintenues en détention à Alger doivent êtres présentées dimanche au tribunal de Sidi M'hamed.Le Hirak, mouvement populaire inédit en Algérie et né en février 2019, est pacifique, pluriel --des laïcs aux islamistes-- et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour, ce qui lui vaut des critiques pour son manque d'unité et de propositions politiques.Ses partisans, qui réclament un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962, fustigent la décision du président Abdelmadjid Tebboune d'organiser des élections législatives anticipées le 12 juin pour tenter de répondre à la grave crise politique et socio-économique qui ébranle le pays.
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