Un responsable religieux musulman, Ibrahim Abdullahi Bolori, très critique envers une secte islamique, a été abattu devant chez lui, à côté d'une mosquée, à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, par des hommes armés circulant en voiture, ont rapporté des témoins.
"Le cheik était sorti de chez lui vers 20H00 (19H00 GMT) et se tenait au dehors.Une jeep sans plaque a ralenti et des hommes armés ont tiré sur lui cinq coups de feu avant de partir à toute vitesse", a déclaré un voisin Awwalu Ishaq.
Le cheik Bolori était un virulent critique de la secte islamiste Boko Haram, qui se réclame des talibans d'Afghanistan et avait lancé en 2009 une attaque sur Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno.
Le soulèvement, qui a fait des centaines de morts, avait été maîtrisé par l'armée, mais depuis 2010 des attaques atribuées au groupe islamiste ont fait des dizaines de morts.
Un autre religieux, critique envers la secte, avait été tué dans la même ville en octobre dernier alors qu'il donnait chez lui un cours de théologie.
La secte Boko Haram est accusée d'être derrière une série d'assassinats de policiers, de dirigeants communautaires et d'attaques d'églises au cours des derniers mois dans le nord du Nigeria.
Ses militants se battent pour la création d'un Etat islamique au Nigeria, dont la population de 150 millions d'habitants est partagée entre chrétiens et musulmans.
Ces violences interviennent quelques semaines avant les élections générales.L'élection présidentielle est prévue le 9 avril, après les législatives du 2, et avant l'élection dans les différents Etats le 16.
La fraude et les violences avaient terni le scrutin de 2007, et le président sortant Goodluck Jonathan, candidat à sa succession, s'est engagé à ce que les élections se déroulent cette fois-ci dans le calme et la transparence.
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