Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur les côtes ou sont allées frapper à la porte du site gazier piloté par le groupe français Total, sur la péninsule d'Afungi. Le mégaprojet de plusieurs milliards d'euros n'est qu'à une dizaine de km.Dans le port de Pemba, à plus de 300 km au sud, quelques bateaux transportant des rescapés et des petites pirogues sont arrivés au compte-gouttes ces derniers jours. Mais alors que les organisations humanitaires s'attendaient à une arrivée importante de survivants dans la capitale de la province du Cabo Delgado, c'est un calme tendu qui règne sur le port, selon un photographe de l'AFP sur place. "Il y beaucoup de familles ici à la recherche d'un proche, je ne sais pas exactement de quelles nationalités mais il y a de tout", a raconté à l'AFP Anda Assane, 38 ans, un habitant de Pemba. Sans ressources, des centaines sont partis à pied, parcourant des kilomètres vers la frontière tanzanienne au Nord ou vers des camps de déplacés à l'intérieur des terres, selon plusieurs témoignages.Beaucoup sont épuisés, sans nourriture, ils arrivent les pieds gonflés, décrivent les ONG.A Palma, les violences sont retombées. Depuis dimanche, des témoins décrivent une ville fantôme. Mais des affrontements sporadiques persistent, ont affirmé les Nations unies dans un communiqué mardi. Mercredi, des commandos ont attaqué Palma, tuant des dizaines de civils, policiers et militaires. La ville de 75.000 habitants est tombée entre leurs mains dans la nuit de vendredi à samedi. Ces groupes armés ravagent cette région pauvre et frontalière de la Tanzanie depuis plus de trois ans.L'ONG Acled recensait déjà 2.600 morts avant la dernière attaque, dont la moitié de civils. Les violences sont aussi à l'origine d'une grave crise humanitaire, qui risque encore de s'aggraver, avec plus de 670.000 personnes forcées à quitter leur foyer, selon l'ONU.
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