Au Tchad, de nombreuses voix s'élèvent pour refuser le Conseil militaire de transition

Infos. Des corps intermédiaires et des organisations estiment que la mort d'Idriss Déby doit être l'occasion de refonder la démocratie tchadienne. Mais, la prise du pouvoir par les militaires inquiète et fait craindre une confiscation de cette opportunité historique.

Au Tchad, de nombreuses voix s'élèvent pour refuser le Conseil militaire de transition

Au Tchad, plusieurs officiers de l'armée tchadienne, menés par le Général Idriss Abdéramane Dicko, refusent de reconnaître l'autorité du Conseil Militaire de Transition, dirigé par Mahamat Idriss Déby. Au micro de plusieurs médias, dont Africa News et la Deustche Welle, le général Idriss Abdéramane Dicko dit non à cette décision prise dans la précipitation sans consultation populaire.

« Nous disons à nos frères d'armes qui font partie de ce Comité Militaire de Transition de revenir à la raison et d'écouter les cris du peuple tchadien » a déclaré le général.

Hier, l'opposition et la société civile ont également appelé au retour de l'ordre constitutionnel. Et ce jeudi matin, c'est au tour des évêques de dire non. L’Eglise catholique s’oppose à une transition militaire. Dans une déclaration faite en fin de matinée, le président de la Conférence Episcopale du Tchad (Cet) Monseigneur Djitangar Goetbé Edmond appelle un dialogue de réconciliation et à la mise en place d’une instance politiquement indépendante, crédible et neutre.

« Nous joignons donc notre voix à celle de toutes les Tchadiennes et tous les Tchadiens qui appellent à un dialogue national inclusif ; nous le voulons avant tout comme un dialogue de réconciliation. Ce dialogue, conduit par une instance politiquement indépendante, crédible et neutre, permettra à toutes les filles et à tous les fils de notre pays de jeter les bases d’un nouvel ordre politique consensuel fondé sur le respect des personnes, le souci du bien commun et la promotion de la justice sociale. »

Même son de cloche, du côté de l'Union des syndicats du Tchad. Son président, Michel Barka, dénonce un Conseil militaire soutenu par l'extérieur. L'Union appelle à des arrêts de travail et menace de nouvelles actions après l'inhumation d'Idriss Déby.

« Le Conseil militaire est acquis par l'extérieur, mais, nous, à l'Union des syndicats, mais aussi les organisations de la société civile, avons toujours combattu les atteintes aux droits humains au Tchad. »

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