"Libérez les détenus", "libérez Miloud Benrouane", un étudiant emprisonné à Biskra (nord-est) depuis octobre 2020, ont scandé les manifestants en tapant dans les mains.Certains brandissaient des portraits de prisonniers.Malgré la libération récente d'une quarantaine de détenus d'opinion, une trentaine de personnes sont toujours en prison pour des faits liés au Hirak et/ou aux libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus(CNLD), une association de soutien."Presse libre" et "Pour un Etat de droit", ont-ils encore crié, avec, comme à l'accoutumée, les slogans historiques du Hirak: "Etat civil et non militaire", en faveur de la démilitarisation du régime.Une partie du cortège a exprimé bruyamment son rejet des élections législatives anticipées organisées le 12 juin par "les gangs au pouvoir" pour tenter de sortir de la grave crise politique qui fragilise le pays le plus peuplé du Maghreb."Les élections aggraveront la crise", pouvait-on lire sur une pancarte.Certains protestataires ont également dénoncé le recours à la torture par les services de sécurité contre les opposants et accusé de "complicité" ceux qui restent silencieux.Né en février 2019 du rejet massif d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962.Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pacifique, pluriel -6 des laïcs aux islamistes -- et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.