Originaire d'Oyo dans le centre-nord du pays, le président Sassou Nguesso a choisi de lancer sa campagne dans la capitale économique et pétrolière Pointe-Noire (sud) où il est arrivé à la mi-journée, a constaté un correspondant de l'AFP.Au total un peu plus de 2,5 millions d'électeurs doivent départager sept candidats, dont le président sortant et son principal rival, Guy-Parfait Kolélas.Les questions économiques préoccupent les électeurs dans ce pays pétrolier qui anticipait un recul de 9% de son PIB avec le Covid-19 et la baisse des prix du brut."La majorité des jeunes congolais n'ont pas d'emplois. Nous ne voulons que du travail", a témoigné auprès de l'AFP Fred Samba, 42 ans, chauffeur à Pointe-Noire.Dans son éditorial vendredi, le quotidien les Dépêches de Brazzaville (pro-gouvernemental) a souhaité que la campagne ne soit pas marquée par des "violences physiques, verbales ou autres".M. Kolélas était arrivé deuxième en mars 2016 lors de la réélection de M. Sassou Nguesso. Les résultats contestés du scrutin avaient allumé les feux d'une violente rébellion dans la région du Pool entre Brazzaville et Pointe Noire.L'armée avait lancé des représailles à huis-clos jusqu'à un cessez-le-feu annoncé en décembre 2017. Les violences avaient déplacé 140.000 civils, de source humanitaire.À Brazzaville et Pointe-Noire, capitale économique, des panneaux géants, des banderoles et autres affiches, essentiellement à l'effigie du président Sassou Nguesso, étaient déjà visibles sur les principales artères, a constaté l'AFP.Les forces de sécurité sont invitées à voter dès le 17 mars, "dans les bureaux ordinaires et non dans des casernes comme certains le pensent" a déclaré jeudi à la presse Henri Bouka, le président de la Commission électorale."On ne sait pas si le fichier de la force publique a déjà été extrait du fichier général", s'inquiète auprès de l'AFP Roch Euloge Nzobo, du Cercle pour la démocratie et les droits de l'homme (CDHD). Ancien officier, le président Sassou Nguesso a pris le pouvoir en 1979 dans ce pays alors aligné sur le bloc soviétique.Il a été battu lors des premières élections pluralistes de 1992 par Pascal Lissouba.Ce très rare exemple d'alternance pacifique en Afrique centrale a pris fin en 1997 avec le retour au pouvoir de M. Sassou Nguesso, après une guerre civile avec les forces de M. Lissouba.Son principal rival Guy-Parfait Kolélas est l'un de ses anciens ministres, tout comme l'autre challengeur Mathias Dzon, devenu lui aussi un farouche opposant.M. Kolelas a reçu récemment le soutien du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) du feu président Jacques Joachim Yhomby Opango (1977-1979).
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