Ethiopie: un groupe rebelle accusé d'une "attaque terroriste" dans l'ouest

Infos. Un groupe rebelle actif dans la région éthiopienne de l'Oromia a mené une "attaque terroriste" contre des civils cette semaine, a affirmé mercredi le gouvernement local, sans toutefois donner de bilan.

Ethiopie: un groupe rebelle accusé d'une "attaque terroriste" dans l'ouest
Un témoin a évoqué à l'AFP des dizaines de morts.L'attaque a eu lieu dans l'ouest d'une zone connue sous le nom de Wollega, où des soldats éthiopiens combattent un groupe armé appelé Armée de libération de l'Oromia (OLA), a indiqué le gouvernement régional dans un communiqué."Bien que (l'OLA) ait été affaiblie par les mesures prises par le gouvernement pour garantir l'état de droit, elle continue de mener par désespoir des attaques contre des civils", affirme le communiqué, qui ne donne pas de détail sur les victimes, ni sur la manière dont l'attaque a été menée.Aucun porte-parole des autorités régionales n'a répondu aux demandes de commentaires de l'AFP.Un résident du district de Babo-Gembel, où l'attaque s'est déroulée, a raconté à l'AFP que des hommes armés sont arrivés après 21H00 mardi, ont forcé les habitants à se réunir dehors et les ont abattus."L'endroit n'était pas protégé par les forces de sécurité gouvernementales à ce moment-là. J'ai trouvé 29 corps à un endroit, et il y en avait d'autres éparpillés dans d'autres endroits proches", a détaillé cet homme, un garde d'une église orthodoxe, s'exprimant sous couvert d'anonymat.Des survivants d'attaques similaires menées récemment en Oromia -région dominée par le groupe ethnique le plus nombreux d'Éthiopie, les Oromos- ont accusé les combattants de l'OLA de cibler des Amharas, deuxième ethnie du pays en termes de population."A au moins trois reprises avant l'attaque, des dépliants ont été distribués dans la zone demandant le départ des Amharas", a indiqué le garde de l'église.Il n'y a pas de lien démontré entre les combats en Oromia et le conflit en cours dans la région septentrionale du Tigré, décrit par le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed comme une opération visant à arrêter et désarmer les dirigeants du parti au pouvoir dans la région, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Mais les autorités accusent depuis longtemps le TPLF de s'associer à l'OLA pour alimenter une violence ethnique et saper le gouvernement d'Abiy, une affirmation réitérée par le gouvernement régional de l'Oromia dans son communiqué.Dans un communiqué cette semaine, l'OLA a nié prendre pour cible des civils amharas."L'Armée de libération des Oromo ne s'est jamais engagée à aucun moment dans des massacres ou des nettoyages ethniques", a déclaré sa porte-parole Odaa Tarbii. "Il y a plusieurs milliers d'Amharas et membres d'autres groupes qui vivent en paix dans les zones que nous administrons et ils témoigneront que nous ne les traitons pas différemment", a-t-elle affirmé.

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