Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, dont le pays préside le G8, réunit mardi matin à Paris ses homologues du groupe des Etats les plus industrialisés pour tenter de les convaincre de la nécessité d'une action militaire en Libye et parler de la catastrophe survenue au Japon.
La tâche s'annonce ardue après des déclarations la veille à l'ONU de pays (Russie) réclamant des réponses à des "questions fondamentales" avant de donner un feu vert à un acte de guerre quand ils ne demandent pas de privilégier la pression politique et économique (Allemagne).
La position des Etats-Unis, pour le moins hésitante, est très attendue.Paris affirme croire à une volonté américaine d'aller "très vite" devant le Conseil de sécurité même si Washington a émis des doutes sur l'utilité d'une zone d'exclusion aérienne pour arrêter l'offensive des troupes de Mouammar Kadhafi.
Paris, soutenu par Londres, plaide en vain jusqu'à présent pour une action permettant de soutenir les insurgés et défendre les civils libyens.L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Abdul Ilah Khatib, a réclamé lundi à Tripoli l'arrêt de la violence et un accès pour les organisations humanitaires.
La réunion des ministres américain, français, britannique, russe, japonais, canadien, italien et allemand est informelle et vise à préparer un sommet de chefs d'Etat du G8 en mai à Deauville (nord).Elle doit se conclure par une conférence de presse commune et la publication de "conclusions" par Paris.
Au lendemain d'un dîner marqué par des discussions sur les conséquences notamment nucléaires du séisme et du tsunami meurtriers survenus vendredi au Japon, les ministres évoqueront aussi d'autres points chauds du globe comme la dégradation de la situation en Côte d'Ivoire.
Au-delà de la Libye, ils parleront des révoltes qui secouent le monde arabe et de ce que peuvent faire les Etats les plus riches pour aider des pays pauvres ou émergents à renaître après s'être débarrassés d'un président autoritaire.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.