Cette décision intervient au lendemain de la libération d'Ousmane Sonko, principal opposant au pouvoir, et d'une allocution du président Macky Sall appelant à "l'apaisement" après les plus graves troubles qu'ait connus depuis 2012 ce pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest.Le Sénégal a été secoué la semaine passée par des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre, des pillages et des saccages, après l'arrestation d'Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et pressenti comme un des principaux candidats à celle de 2024.M. Sonko, président du parti Pastef, a été arrêté officiellement pour trouble à l'ordre public. Mais il est visé depuis début février par la plainte pour viols déposé par une employée d'un salon de beauté dans lequel il allait se faire masser pour, dit-il, soulager ses maux de dos.Il crie au complot ourdi par le président pour l'écarter de la prochaine présidentielle, ce que M. Sall a réfuté.Le collectif Mouvement de défense de la démocratie (M2D), qui inclut le Pastef (le parti d'Ousmane Sonko), des partis d'opposition et des organisations contestataires avait appelé samedi à manifester de lundi à mercredi alors que M. Sonko était gardé à vue dans l'attente de sa présentation à un juge.M. Sonko a été inculpé lundi dans le dossier de viols, mais relâché sous contrôle judiciaire. Le président sénégalais a, lui, rompu le silence et appelé au "calme et à la sérénité" sur la télévision nationale.Le M2D a indiqué dans un communiqué que "les manifestations prévues les 9 et 10 mars sont suspendues". Il tiendra une conférence de presse mardi après-midi pour annoncer "son plan d'action et un nouveau mot d'ordre concernant la date, le lieu et la forme des prochaines manifestations".
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