M. Dbeibah s'exprimait devant les députés, réunis à Syrte (est), les appelant par la même occasion à accorder la confiance à son gouvernement afin d'unifier la Libye, meurtri par des années de conflits et de luttes de pouvoir. C'est un "complot" et une "campagne" menés par "ceux qui veulent détruire notre pays, qui veulent l'occuper (...) nous n'avons d'autres choix que de nous entendre", a-t-il lancé.D'après le Comité d'experts de l'ONU dans l'annexe d'un rapport encore confidentiel obtenu fin février par l'AFP, le dialogue interlibyen parrainé par l'ONU et ayant permis la désignation de M. Dbeibah a été entaché de faits de corruption.Le rapport doit être remis formellement aux 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU d'ici mi-mars. Il est possible que l'annexe 13, qui parle de corruption, ne soit pas rendue publique. La diffusion d'extraits a suscité un tollé en Libye.Abdel Hamid Dbeibah avait déjà défendu "l'intégrité" du processus.Mardi, il a défendu la composition de son gouvernement. "Mon premier objectif a été de choisir des personnes avec lesquelles je serais en mesure de travailler, peu importe d'où elles viennent". Elles "doivent être capables de travailler pour tous les Libyens", a-t-il martelé, avant de laisser la parole aux députés.M. Dbeibah, un milliardaire de 61 ans originaire de Misrata (ouest), a été désigné le 5 février par 75 responsables libyens de tous bords réunis à Genève sous l'égide de l'ONU, en même temps qu'un Conseil présidentiel de trois membres.Son gouvernement doit assurer la période intérimaire jusqu'aux élections prévues fin décembre.Une première séance du Parlement, qualifiée "d'historique" par l'ONU, a rassemblé lundi plus de 130 députés sur 188 en vue d'un vote de confiance. La séance avait été levée après trois heures de débats.Le gouvernement proposé par M. Dbeibah est composé de deux vice-Premiers ministres, 26 ministres et six ministres d'Etat. Deux ministères régaliens, les Affaires étrangères et la Justice, ont été attribués à des femmes, une première en Libye. Il a jusqu'au 19 mars pour être approuvé par le Parlement, qui s'est très rarement réuni ces dernières années.
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