Au moins 17 civils ont été tués dans des combats à l'artillerie lourde opposant depuis mardi soir les insurgés shebab aux troupes gouvernementales appuyées par la force de l'Union africaine (Amisom), a-t-on appris mercredi de source médicale et auprès de témoins.
"Le nombre de victimes confirmées pour le moment atteint 17: 11 ont péri en fin de journée hier (mardi) et six autres ont été tuées dans des tirs d'artillerie cette nuit", a rapporté à l'AFP un employé du service des ambulances de Mogadiscio, Hassan Mohamud.
"Les ambulances ont également récupéré près de 30 blessés", a-t-il ajouté.
Les combats avaient nettement diminué d'intensité mercredi matin mais des tirs sporadiques d'artillerie se faisaient encore entendre, selon un correspondant de l'AFP.
La plupart des victimes ont été enregistrées dans la zone du marché de Bakara, le plus grand de la ville, situé dans le sud de la capitale.
"Des tirs violents d'artillerie ont frappé la zone d'Abdallashideye (dans le marché) en fin d'après-midi (mardi) tuant neuf civils, dont les membres d'une même famille, un père, une mère et deux de leurs enfants", a déclaré à l'AFP un commerçant, Abdulahi Cheikh Osman.
"Les tirs d'artillerie ont éclaté à une heure très animée, lorsque les commerçants ferment leurs échoppes.J'ai vu les corps de plus de 10 habitants tués", a expliqué un autre témoin, Mohamed Ali.
Les accrochages entre shebab et forces gouvernementales soutenues par l'Amisom sont quasi-quotidiens dans la capitale somalienne et les civils en sont souvent les principales victimes.
Ces combats interviennent près d'un mois après le lancement d'une vaste offensive par les forces gouvernementales en plusieurs régions du centre-sud de la Somalie, sous contrôle des insurgés islamistes radicaux qui se réclament d'Al-Qaïda.
Le 23 février, les troupes de l'Amisom (désormais forte de 9.000 hommes) avaient progressé dans Mogadiscio en délogeant les shebab de deux positions stratégiques du nord de la ville.
L'offensive en cours se déroule sur au moins quatre fronts -- Mogadiscio, le sud du pays à la frontière avec le Kenya et l'Ethiopie, et les régions de Beldeweyene (centre ouest) et Dhusamareb (centre)-- avec l'objectif apparent d'étirer les lignes shebab.
Les forces pro-TFG (gouvernement) bénéficient dans les zones frontalières du soutien des forces éthiopiennes, selon des témoignages concordants.
"Les forces somaliennes sont en train de gagner la guerre pour mettre fin aux menaces des membres d'Al-Qaïda et de leurs partisans en Somalie", avait affirmé le 10 mars le président somalien Sharif Cheikh Ahmed.
"L'offensive militaire ne s'arrêtera pas tant que nous n'aurons pas éliminé de notre territoire les éléments terroristes", avait-il ajouté.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.