A'salfo : "Hambak était le miroir de la jeunesse"

Infos. A'Salfo, leader du groupe Magic System était ami avec Hamed Bakayoko, le Premier Ministre de Côte d'Ivoire décédé ce mercredi 10 mars en Allemagne des suites d'un cancer foudroyant. Il répond aux questions de Pheel Le Montagnard

A'salfo : "Hambak était le miroir de la jeunesse"

Pheel : Hamed Bakayoko, que la jeunesse de Côte d’Ivoire appelait affectueusement « Hambak », était une référence pour la jeunesse ivoirienne ?

A'Salfo : .. Et pour la jeunesse d’Afrique ! Tout le monde sait qu’il était un « self made man », parti de son Adjamé natal pour conquérir le monde. Il était un repère, un bosseur infatigable qui montrait à la jeunesse que c’était possible. 

Nous les artistes l’appelions Le "Vice-Ministre de la Culture" parce qu’il était toujours là, malgré ses charges et ses obligations, pour soutenir la culture. Je me rappelle de la mort de Papa Wemba (en avril 2016 lors du FEMUA, le Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo organisé par Asalfo NDLR). S’il n’avait pas été à mes côtés pendant les jours qui ont suivi, ça aurait été très compliqué. Jusqu’à l’enterrement à Kinshasa, au retour à Abidjan, il était là. Il n’était pas dans les clivages, dans les clans. C’était l’ami de tous, l’ennemi de personne.

Pheel : C’était aussi un homme généreux…

A'Salfo : Je vais vous raconter une anecdote : un jour il m’appelle pour me dire : tu fais quoi ce soir ? Et il m’entraine dans un maquis dont il avait entendu parler à Yopougon. Dès qu’il arrive tout le monde crie Hambak ! Hambak ! L’ambiance est chaude. Sur scène il y a Yabongo Lova que Hamed découvre. Et immédiatement il décide de produire son prochain album. Il est tellement content qu’il appelle le patron du maquis et lui donne de l’argent pour qu’il puisse faire ses travaux. Et je peux vous dire que tout le personnel se souvient de cette soirée mémorable !

Pheel : Il a joué un rôle important pour vous aussi ?

A'Salfo : C’était un ami mais c’est aussi la première personnalité politique qui a cru au FEMUA, comme parrain, comme soutien. 
Il va nous manquer, beaucoup. On va retenir de lui qu’il a donné l’espoir à la jeunesse de Côte d’Ivoire. Hambak, c’était le miroir de la jeunesse ivoirienne. 

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