Les très puissantes déflagrations ont littéralement ravagé les édifices du camp abritant des militaires des forces spéciales et des gendarmes, ainsi que leurs familles, et éventré ou aplati d'innombrables maisons des quartiers environnants. "Cet accident pénible causé par l'explosion de dynamites et d'autres explosifs a montré que la paix est très fragile et peut être rompue à tout moment par le comportement irresponsable, ignorant et incompétent de nos concitoyens", a déploré le président Teodoro Obiang Nguema lors de la cérémonie d'hommage au stade de Bata, la capitale économique, faisant part de sa "consternation"."Nous avons observé avec une impuissance totale les explosions qui ont dévasté la quasi-totalité de la ville de Bata", a-t-il poursuivi.L'inamovible président Teodoro Obiang Nguem, qui dirige ce petit pays d'Afrique centrale d'une main de fer depuis près de 42 ans, avait annoncé dès dimanche une enquête pour déterminer les responsabilités, révélant que le sinistre avait pour origine un feu d'écobuage mal maîtrisé d'un fermier à proximité des stocks d'explosifs et de munitions du camp. Il avait accusé déjà les responsables du camp de "négligences".Le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils du chef de l'Etat et surnommé Teodorin, a également assisté à la cérémonie au stade de Bata, aux côtés de quelques dignitaires étrangers, comme la première ministre gabonaise, Rose Christiane Ossouka Raponda.Des militaires ont porté les cercueils, surmontés du drapeau équato-guinéen, dans l'enceinte du stade, où des familles, sous des chapiteaux, brandissaient les portraits des disparus.Un deuil national de trois jours, du 10 au 12 mars, a été décrété par le chef de l'Etat, avec les drapeaux en berne.Le bilan provisoire officiel est de 107 morts et 615 blessés. Mercredi une fillette de cinq ans a été sortie vivante des décombres, selon la TVGE, la télévision publique.L'organisation internationale Human Rights Watch (HRW) a estimé mercredi que les explosions avaient fait "bien plus" de victimes et a réclamé une enquête internationale.Le gouvernement a débloqué dix milliards de francs CFA, soit environ 15 millions d'euros, en faveur des victimes, a rappelé le président.Plusieurs pays, comme l'Espagne, Israël, les États-Unis ou bien encore le Qatar, ont envoyé à Bata du personnel et du matériel médical.La ville de Bata abrite environ 800.000 des quelque 1,4 million d'habitants de ce petit État riche de son pétrole et de son gaz, mais où la grande majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté.
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