L'annonce a été faite dans le Journal officiel. Il s'agit d'archives de l'ancien président François Mitterrand ainsi que celles de son Premier ministre de l'époque Edouard Balladur. Plusieurs de ces documents, notamment des télégrammes diplomatiques et des notes confidentielles, figurent dans le rapport accablant sur le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et 1994 rendu par la commission Duclert.
Après avoir consulté les archives du Quai d’Orsay, l'historien français François Robinet affirme qu’il y a une continuité de la stratégie française avant , pendant et après le genocide, un soutien au regime du president Juvenal Habyarimana, puis de plus en plus vers les plus extrémistes du régime. Cependant, pour l’historien, de nombreuses interrogations demeurent, et les réponses se trouvent dans les archives du ministère de la Défense « Il y a des dimensions de la présence française qui restent quand même assez mal connues, typiquement les actions militaires telles qu’elles étaient menées et conduites sur le terrain. Et je pense que la marche militaire des opérations, c’est le type de documents qu’on trouvera au service historique de Défense et qui pourraient nous permettre d’être encore plus précis sur ce qu’on peut savoir de l’implication militaire française au Rwanda »
La communauté rwandaise de France attend beaucoup de l’ouverture complète des archives pour comprendre le rôle des autorités françaises durant la période du genocide. Angélique Ingabiré est la présidente de l’Association de la Communauté rwandaise de France, et veut connaître les raisons du soutien français aux extrémistes hutus. « On sait que c’étaient des décisions purement politiques, mais on aimerait connaître un peu plus leur motivations sur l’importance de ce soutien. Pourquoi ils se sont acharnés à soutenir ce régime, et même après le génocide, en allant jusqu’à livrer les armes aux génocidaires après le génocide alors qu’il y avait un embargo sur ce régime. Voila, il y a quand même beaucoup de choses à apprendre”
D'autres ouvertures d'archives pourraient suivre à l'été, notamment des documents de l'armée qui ont été déclassifiés mais pas exploités, selon l'Agence France Presse.
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